DAY 105 - Samedi 8 Janvier 2011

Presque arrivé

Barcelona [E] - Vidreres [E] : 110,80km, Total : 4690,5km

Peu avant le départ, vers 8h du matin, la photo souvenir avec Gerard et Nadia!

Je commence ma journée par aller faire un tour au parc Guel, bien connu aussi mais je n'avais pas eu l'occasion d'y aller hier car trop loin pour s'y rendre à pied. Le parc est en hauteur par rapport à la ville et permet d'avoir une vue d'ensemble sur celle-ci.

Direction la route de la côte jusque Lloret de Mar, route toute plate avec un vent dans le dos en prime, les kilomètres défilent!

Une fois à Lloret de Mar, je prends la route qui part vers l'intérieur du pays. Quelques belles côtes m'attendent. J'ai réussi à trouver un couple de couchsurfeurs pour m'héberger ce soir. Ils habitent dans la montagne et leur maison n'est pas aisée à trouver mais je ne m'en fais pas, le GPS connait leur adresse!

Je ne suis plus qu'à 8km de chez eux, j'ai déjà parcouru 100km aujourd'hui, il est 16h30, je suis bien fatigué. La route devient un chemin de terre. Ca me paraît étrange, mais je n'ai pas vraiment le choix, le GPS ne connaît que cette route là pour arriver jusque chez eux. Je suis donc le chemin, qui ressemble de plus en plus à une piste de motocross...

Je pousse de temps à autre le vélo, mais cette fois la pente est trop forte, même à pied. Je décroche donc toutes les sacoches, les monte à la main et monte ensuite le vélo...

Une photo de la montée (ou plutôt le mur) que je viens de franchir.

C'est de pire en pire, encore 4km à parcourir et je suis obligé de marcher presque tout le temps car infranchissable en vélo. Il est 18h, il fait maintenant noir et la fatigue a encore gagné du terrain.

Obligé de temps à autre de marcher dans les flaques de boue pour continuer. Avec les pneus et mes pieds s'enfonçant dans la boue, l'eau arrivant jusqu'à mi-roues et au dessus de mes chevilles!

Vers 18h20, je reçois un appel des couchsurfeurs qui s'en font pour moi. Je ne suis plus qu'à 10 minutes de chez eux. Le dernier kilomètre est une route de montagne en terre mais praticable cette fois.

J'y arrive enfin, Jacqueline est là pour m'accueillir alors que Xavi, son mari, était déjà parti en voiture à ma recherche. Jacqueline vient des Pays-Bas mais a un parent d'origine indonésienne alors que Xavi est catalan. J'explique alors à Jacqueline le chemin que j'ai pris pour arriver jusque chez eux, de toute évidence, ce n'était pas le bon! Il existe une autre route qui n'était pas dans mon GPS. Enfin soit, maintenant je suis dans leur maison, et quelle maison! Tout en pierre, tout à fait typique, perdue au milieu de nulle part avec une vue imprenable. A son retour, Xavi m'explique que l'eau de la maison est en fait directement l'eau de source de la montagne, comme chez les basques que j'avais rencontrés en France. L'électricité vient de panneaux solaires qui accumulent l'énergie à l'aide batteries. Le chauffage se fait au bois. Ils sont donc autonomes! Je trouve le principe génial.

Après un bon repas indonésien et quelque temps passé sur internet, il est l'heure d'aller dormir pour moi vu mon état de fatigue après les kilomètres d'aujourd'hui.