jeudi 23 décembre 2010

DAYS 88-89 - Mercredi 22 et Jeudi 23 Décembre 2010

Longue nuit à l'aéroport

Barcelona [E] - Charleroi [B] : en avion; Total : 4524,4km

La journée je reste avec Roso à leur appartement, mon avion décolle demain matin, le 23 à 6h. Je prendrai donc le dernier train ce soir pour l'aéroport de Barcelona. Mais avant de partir, Roso, qui aime beaucoup cuisiner et qui cuisine d'ailleurs très bien, fait une tortilla comme souper. Sans doute la meilleure tortilla que j'ai pu goûter en Espagne!

Je pars vers 21h pour aller prendre le train, arrivée à 22h30 à l'aéroport, la nuit s'annonce longue. Mais vers minuit, un jeune s'approche de moi et me montre la sacoche de vélo du doigt en disant quelques mots en espagnol. Je lui dis que je ne parle pas espagnol et lui demande s'il parle anglais. Ok, il parle anglais, il me dit qu'il est cyclotouriste également, il a reconnu ma sacoche de vélo puisque comme beaucoup de cyclotouristes, il a aussi des sacoches Ortlieb. Leopold est polonais et voyage à travers le monde à vélo avec son cousin. Il a 23 ans. Il rentre chez lui le temps des fêtes aussi. On discute presque toute la nuit, sur le chemin qu'on a parcouru, les problèmes qu'on a rencontrés, on se donne des conseils l'un l'autre. Quand je vous disais que les cyclotouristes s'attirent!

Six heures du matin, entrée dans l'avion. Première fois d'ailleurs que je monte dans un avion. Il fait noir, pas grand chose à voir donc. Deux heures plus tard, arrivée à Charleroi. Tous ces kilomètres parcourus à vélo et se retrouver en à peine deux heures dans son pays, c'est quand même étrange, mais content de retrouver la famille! Et content aussi de voir le paysage tout blanc.

mardi 21 décembre 2010

DAY 87 - Mardi 21 Décembre 2010

9h de bus

Murcia [E] - Barcelona [E] : en bus; Total : 4524,4km

Il est 2h du matin, et je quitte l'appartement de Pierre pour prendre la direction de la station de bus. Samuel, Pierre et Charles sont restés éveillés avec moi jusqu'au moment de partir.


Sensation étrange que de rouler dans une ville en plein milieu de la nuit, tout est si calme... La station n'est pas loin et j'y arrive vite. Sur place, un homme vient me voir, regarde mon vélo et me fait non de la tête. Il commence à me parler en espagnol, je comprends vite ce qu'il veut me dire, le vélo doit être démonté pour entrer dans la soute du bus. Une information que j'avais cherchée en vain sur le site internet de la compagnie, j'en avais donc conclu qu'il ne fallait pas le démonter. Une fois démonté, l'homme n'a toujours pas l'air satisfait, il me dit que le vélo doit être emballé dans une boîte, encore une information qui n'était pas présente sur leur site et qu'on aurait pu me donner lorsque j'ai acheté mon ticket avec supplément pour le vélo... Le bus arrive. Le stress commence à monter, il est hors de question pour moi que je laisse partir le bus sans mon vélo et moi dedans. Le chauffeur le comprend assez vite et finalement en emballant le vélo avec la bâche qui me sert de tapis de sol pour la tente, il accepte de me laisser mettre le vélo dans la soute. Je monte ensuite dans le bus pour 9 longues heures, une expérience que j'espère ne jamais renouveler!

Arrivée à Barcelona, enfin. Je dois maintenant me rendre à Vilanova i la Geltru en train où des amis de ma tante m'attendent. Les trains ressemblent ici plus à des métros qu'à des trains, il n'est donc pas très difficile d'y monter avec le vélo.

J'arrive à Vilanova i la Geltru, Roso est là pour m'accueillir et nous marchons jusque chez lui. Je suis maintenant en Catalogne, région de l'Espagne où on parle catalan. Langue plus proche du français que ne l'est l'espagnol. Les catalans parlent aussi bien le catalan que l'espagnol, et même si ces deux langues se ressemblent, ce sont deux langues bien distinctes. Roso lui parle aussi le français. Mais le soir avec sa femme, Sonia, c'est en anglais que nous parlons. Ils habitent un appartement et il y a trop peu de place ici que pour laisser mon vélo et tout mon matériel durant deux semaines, le temps que je serai en Belgique. Nous allons donc le soir déposer le tout dans le garage d'une autre connaissance de ma tante.

lundi 20 décembre 2010

DAYS 82-86 - Jeudi 16 au Lundi 20 Décembre 2010

Retraite à Murcia

DAY 82 - Jeudi 16 Décembre 2011

Lorca [E] - Murcia [E] : 76,45km; Total : 4524,4km

Au moment de quitter les filles ce matin, je me rends compte que j'ai un pneu à plat... décidément. Mais j'ai l'avantage d'être au chaud pour réparer ça. Le temps que je le répare, les filles sont déjà parties travailler.

Je pars enfin, il fait froid dehors, malgré le ciel bleu et son soleil, le vent est vraiment froid. C'est à vrai dire la première journée où il fait aussi froid, environ 9ºC au meilleur moment de la journée. J'ai le vent de face durant la matinée mais la tendance change assez vite ce qui me permet d'accélérer. Sans compter que le faux plat montant que j'avais eu entre Mojacar et Lorca, je l'ai maintenant descendant entre Lorca et Murcia, ça aussi ça aide pas mal! La route que je prends suit l'autoroute, c'est une voie de service autorisée au vélo. Je dois parfois prendre l'entrée d'autoroute pour rejoindre cette voie un peu plus loin sur la droite.


J'arrive un peu en avance à Murcia et j'y retrouve Pierre à son appartement où il y vit en collocation avec d'autres étudiants. Pierre me laisse sa chambre et ce pour toute la durée de mon séjour à Murcia! Pendant ce temps lui ira dormir chez sa petite amie.

Le soir nous allons à une soirée étudiante Erasmus. J'y fais le connaissance de pas mal des amis de Pierre qui sont en Erasmus ici également, tous parlent français et viennent donc de Belgique ou de France. La soirée se finit assez tard, une bonne première à Murcia!


DAYS 83-86 - Vendredi 17 au Lundi 20 Décembre 2011

Entre les petites sorties en ville et les soirées dans l'appartement, les jours passent viteset ne se ressemblent pas. J'ai l'occasion de faire la connaissance des collocataires de Pierre. Un anglais, une espagnole et une allemande. On parle en anglais sauf de temps en temps l'anglais qui a envie de pratiquer un peu le français.

J'ai de la peine à laisser mon vélo là sans y toucher en attendant le bus que je ne prendrai que le 21. Mais aller jusque Valencia à vélo pour y prendre le bus est trop juste. Le moindre retard me ferait rater le bus et l'avion, et par conséquent Noël en famille. J'attends donc bien sagement jusqu'au 21.

mercredi 15 décembre 2010

DAY 81 - Mercredi 15 Décembre 2010

Repos à Lorca

Lorca [E] : 0km; Total : 4447,9km

J'ai quelques jours à tuer car mon bus part le 21 à 3h du matin de Murcia. Murcia qui n'est qu'à un jour de route de Lorca. Vous allez me dire, pourquoi prendre le bus seulement le 21 et pas avant? En fait ma tante m'a proposé de me payer le billet d'avion pour la Belgique pour y passer les fêtes. Nous fêtons chaque année Noël en famille et ma tante veut que je puisse en profiter cette année aussi. Je réfléchis pas mal à cette proposition étant donné que je n'ai toujours nulle part où passer les fêtes de fin d'année. Je finis par accepter, un petit break en famille ne peut que me faire du bien, revoir les amis aussi.

Je passe la journée à m'occuper de mon site web pendant que les filles travaillent comme tous les jours en tant que bénévoles.

Demain je quitterai leur appartement pour aller jusque Murcia chez un ami belge qui y est en Erasmus. J'y resterai quelques jours le temps d'avoir mon bus!

mardi 14 décembre 2010

DAY 80 - Mardi 14 Décembre 2010

Entre les gouttes

Mojacar [E] - Lorca [E] : 71,22km; Total : 4447,9km

Le trajet le plus simple à suivre pour aller jusque Murcia est de passer par Lorca, sans compter que j'ai trouvé un contact là bas pour m'héberger. Lorca est donc la destination que je me suis mise en tête d'atteindre ce soir. Je quitte Jack avec une météo plutôt instable, mais pas de vent, c'est déjà ça!

Jack et moi devant la maison de ses parents.


La route est un long faux plat, très léger, tellement léger que j'ai l'impression que la route est plate. Néanmoins je vois l'altitude qui augmente sur mon GPS.


Une trentaine de personne dans un champs en train de ramasser la récolte.


Je m'arrête pour manger, il se met à pleuvoir. Je me remets en route et la pluie s'arrête. C'est ce qui s'appelle avoir de la chance.

Arrivée dans la région de Murcia, je quitte donc l'Andalousie!


J'arrive presque à Lorca, il y a de gros nuages noirs un peu partout, j'aperçois même de la pluie au loin. Je prie pour ne pas en avoir et mes prières auront été entendues. C'est juste au moment où j'arrive à l'appartement d'Ivana, la couchsurfeuse, qu'il se met à pleuvoir!

Le soir nous allons avec les colocataires d'Ivana dans l'appartement d'une de leurs amies. Ce soir c'est soirée cuisine, décidément j'en ai de la chance aujourd'hui!

Me voilà donc encore une fois en bonne compagnie, voir la photo! Photo un peu formelle, qui n'est pas à l'image de la soirée.

lundi 13 décembre 2010

DAY 79 - Lundi 13 Décembre 2010

La côte, plate?

San Roque [E] - Mojacar [E] : 73,36km; Total : 4376,7km

Sortie de la tente le matin, et je me rends compte à quel point l'endroit où j'ai dormi est beau. Mais je ne traine pas, j'ai pas mal de kilomètres à faire aujourd'hui. De plus le vent commence à se lever, et je l'aurai de face! Je quitte ce petit coin de paradis vers 9h30.


Des roues de 26 pouces et des pneus larges, c'est parfois important...


Les décors font rêver mais aujourd'hui je n'avance pas, le vent est puissant et je ne dépasse pas les 10km/h. Les rafales m'obligent à chaque fois à relancer le vélo.


Je traverse Carboneras, je suis bientôt à Mojacar là où j'ai à nouveau trouvé un contact via couchsurfing. Dernière grosse montée à franchir avant la fin de la journée. Oui oui, la route là bas en haut c'est par là que je dois passer!


La vue sur ce que je viens de parcourir une fois arrivé en haut.


J'arrive à Mojacar, téléphone à Jack, le couchsurfeur. Nous nous retrouvons et allons dans la maison de vacances de ses parents. Jack est anglais et a vécu quelques mois ici à Mojacar et a travaillé comme serveur. Il a comme projet de partir dans le sud de l'Amérique début 2011 et reprendra ensuite ses études qu'il avait suspendues. Nous allons en ville le soir et discutons autour d'une bière et quelques tapas (ou quelques bières et un tapa, je ne sais plus!). Ce n'est que vers 2h du matin que nous reviendrons à la maison de ses parents, pas de tout repos un tour d'Europe! Vous comprenez mieux pourquoi parfois une nuit en tente fait du bien.

dimanche 12 décembre 2010

DAY 78 - Dimanche 12 Décembre 2010

Cabo de Gata

Almeria [E] - San Roque [E] : 48,06km; Total : 4303,3km

On se lève tous bien tard aujourd'hui, le temps de prendre le petit déjeuner et de dire au revoir, il est déjà 13h.

Une photo avec Manon et Francesco devant leur immeuble.


Je roule sur la digue pour sortir de la ville. Une belle piste cyclable continue encore quelque peu après la ville. Il est maintenant 14h et j'aperçois très clairement le cap. La région est classée parc naturel et il n'y a donc aucune habitation sur quelques kilomètres! Une partie de la côte espagnole qui a été épargnée, pourvu que ça reste comme ça.


Une des nombreuses exploitations de la région où ils extraient le sel de l'eau de mer.


Arrivée au Cabo de Gata proprement dit, la route suit le bord de mer, et ça monte !


Tout juste assez de place pour qu'une voiture puisse passer.



Peu après, j'aperçois la route qui monte, monte et monte encore pour passer de l'autre côté d'un bout de montagne. La montée s'annonce raide et c'est rien de le dire. Une fois dedans, mon GPS m'indique une pente entre 15 et 20%. Je pousse de toute mes forces sur la plus petite vitesse, j'ai les jambes en feu! J'avance entre 3 et 4km/h en équilibre sur mon vélo. C'est dans ces moments là qu'on se dit qu'on n'aurait pas dû prendre autant de matériel. Si je m'arrête je sais que j'aurai des difficultés pour redémarrer. Je fais donc toute la montée en une fois.

La vue sur le Cabo de Gata et avec en bas de la photo la route d'où je venais.


Et la vue de l'autre côté sur la mer.


La descente juste après s'annonce terrible, une pente moins forte mais une route qui s'est transformée en sentier rocailleux. 35km/h avec un peu partout des pierres aussi grosses que mon poing, là c'est les bras qui travaillent et non les jambes!


Je continue mon chemin et m'arrête là où les deux anglais m'avaient dit qu'ils s'étaient arrêtés, sur la plage peu avant San Roque. Je plante ma tente ici, personne à l'horizon! Ca fait du bien parfois de se retrouver seul et de camper dans des endroits de rêve, ça c'est de l'aventure!

samedi 11 décembre 2010

DAY 77 - Samedi 11 Décembre 2010

Jusqu'à quand?

Cherin [E] - Almeria [E] : 75,41km; Total : 4255,3km

Réveil au milieu des oliviers, la nuit n'a pas été aussi froide que je le croyais suite aux avertissements que le couple d'espagnols m'avait donné. Peut être parce que j'étais en dessous d'un olivier? Ca a sans doute dû jouer un peu. La Sierra Nevada est maintenant dans mon dos, c'est la dernière fois que je la verrai, sans doute avant longtemps. J'en profite donc pour l'admirer une dernière fois.


La route est simple, elle descend et le macadam est superbe. Les kilomètres défilent très vite, je n'ai même pas à pédaler la plupart du temps.


Le midi je fais une pause et nettoie complètement la transmission de mon vélo. Ca fait un bout de temps que je devais le faire. Quelques passants intrigués me regardent faire et me posent quelques questions. Mon espagnol ne s'est bien évidemment pas amélioré depuis hier, je ne comprends donc presque rien de ce qu'on me demande et réponds un peu à pif, parfois juste parfois complètement à côté de la plaque.


J'approche de la mer, je la vois! Une immense étendue plate s'étend devant moi. Il y a énormément de serres, c'est d'ici que viennent les belles tomates!


Je prends une route plate qui m'emmène droit de El Ejido à Almeria. Mais peu avant Alméria, la route a été creusée dans la roche, rendant l'endroit magnifique, avec une vue sur le Cabo de Gata en arrière plan.


Arrivé au point de rendez-vous que le couchsurfeur m'avait donné, je lui envoie un message pour le prévenir. J'attends un peu, et aperçois deux autres cyclotouristes qui m'ont vu et s'approchent de moi. Je m'approche donc d'eux aussi. C'est un couple, ils sont anglais. Sarah et Sammy sont partis d'Angleterre en septembre pour un tour du monde. Comme leur site le dit si bien (www.2010tillwhen.com) ils ne savent pas quand ils vont rentrer! Dans cinq ans peut être, ils me font penser à Julien. Une longue discussion s'ensuit, où ils ont été, où ils vont, où j'ai été, où je vais...

Sarah, Sammy et moi.


Pendant que nous discutons, le couchsurfeur, Francesco, arrive au point de rendez-vous. Il parle avec moi, avec les anglais. Une autre fille arrive et me parle en français, Manon, elle a l'air de me connaître. Il y a aussi d'autres gens, une dizaine de cyclotouristes qui ont crée une troupe de cirque ambulante. C'est un peu confus pour moi, je ne comprends plus rien! C'est après que les anglais m'expliquent. Les anglais et la troupe de cirque ambulante ont été hébergés par Francesco, Manon, et d'autres jeunes ici à Alméria la nuit précédente. Manon est en fait couchsurfeuse et vit en collocation avec Francesco. Tout s'explique!

La troupe occupée de s'entraîner.


Petite photo du coucher de soleil avant de rejoindre l'appartement de Francesco et Manon.


Je passe une bonne soirée en leur compagnie et en compagnie de leur autres collocataires, Paul et David. La journée de demain ne s'annonce pas trop dure, le Cabo des Gata n'est pas bien loin, je peux donc me permettre d'aller dormir tard ce soir. Francesco adore la randonnée à vélo et a déjà fait un petit trip avec un ami durant deux semaines à travers l'Europe. Il me montre les photos et me raconte, c'est toujours agréable de voir les photos d'autres cyclotouristes, voir leur matériel, les chemins qu'ils ont empruntés. La soirée passe assez vite et nous allons dormir vers 3h du matin.

vendredi 10 décembre 2010

DAY 76 - Vendredi 10 Décembre 2010

Après la montée...

Orgiva [E] - Cherin [E] : 57,53km; Total : 4179,8km

Ce matin, je parle un peu à Robert de mon projet de prendre le bus. Lui aussi me dit que cette partie là de la côte est fortement touristique et donc peu de coins naturels. Ca me rassure d'avoir un deuxième avis et qu'il soit le même que celui que Zigor m'avait donné. Avant de partir, un bon jus d'orange avec les oranges de leur jardin! Robert et sa femme me donnent également quelques oranges pour la route. Le ciel est gris ce matin mais il ne fait pas froid. Il faut dire que la route ne fait que monter, difficile d'avoir froid!


Je m'arrête pour prendre quelques photos et en une fois j'aperçois par hasard, juste devant moi, deux bouquetins. J'avais failli ne pas les voir!


La route monte encore et toujours. Moi qui croyais, ou plutôt espérais, que la route suive la rivière dans le fond de la vallée, c'est raté! Enfin chaque mètre gagné en altitude me donne une vue un peu plus belle.


Comme un peu partout sur cette route, un éboulement qui vient obstruer une des deux bandes.


Début d'après-midi, le ciel se dégage complètement, plus un nuage à l'horizon! Je suis maintenant à presque 1000 mètres d'altitude alors que ce matin j'étais à 300 mètres! Mais toute cette énergie potentielle accumulée va bientôt être utilisée. Après une montée, j'aperçois l'autre côté de la vallée, une longue descente m'attend!


Cette descente m'a bien fait avancer, moi qui croyais ne pas arriver à Ugijar, ce village est maintenant derrière moi. J'ai perdu 400 mètres d'énergie potentielle! Mais il m'en reste encore 600 pour demain, car Almeria se situe en bord de mer.

Je commence à chercher un endroit pour camper. Pas grand chose dans le coin si ce n'est des vergers d'oliviers. J'aperçois une petite maison avec une dame occupée de travailler dehors. Je vais la trouver pour lui demander si je peux planter ma tente au milieu des oliviers.

Moi
Hola, buenas tardes!

La dame
Hola

Moi
No hablo bien espanol (elle rigole, même si je parle pas du tout espagnol, c'est mieux de dire "je ne parle pas bien espagnol" que de dire "je ne parle pas espagnol", ça passe beaucoup mieux!).
Soy de Belgica, Europa a la bicicleta, si? (je lui montre la carte et mon itinéraire, et lui montre aussi mon vélo).

OK, la dame a compris ce que je voulais dire, je passe donc à la suite :

Dormir una noche tenta, aqui? (en lui montrant son terrain d'olivier) Manana (c'est à dire demain en espagnol, je lui fais le signe que je partirai).

J'ai l'impression que je l'amuse un peu, parce que je ne comprends rien de ce qu'elle me dit. Je réussis néanmoins à comprendre qu'elle est d'accord mais qu'elle me dit d'attendre son mari qui est occupé de ramasser des olives. J'attends donc un peu, son mari arrive. Elle lui explique, il est d'accord mais essaie de me dire d'aller plus loin. Au départ je ne comprends pas. Il me répète sans cesse "Aqui, frio" en me montrant le beau ciel bleu et en me faisant un signe que je prends pour de la pluie. Je pense comprendre que ce qu'il essaie de me dire est qu'ici je vais être inondé si il pleut. Mais ils ont annoncé du beau temps... Ce n'est que une ou deux minutes plus tard que je comprends, "frio" c'est "froid". Oui ça paraît bête comme ça, mais sur le coup c'est pas évident. Je lui fais alors le signe du froid pour moi : je croise les bras et fais "brrr, frio?", "si si, frio". Ok, j'ai bien compris cette fois. Je leur dis alors "no frio, no problema". Le mari me dit de mettre ma tente en dessous d'un olivier, que j'aurai moins froid.

Après avoir monté la tente, c'est vrai que je sens le froid de la nuit assez rapidement. Mais j'ai confiance, il ne devrait pas geler cette nuit, la météo ne l'a pas annoncé. Venu ensuite le temps de manger, ce soir c'est omelette! Ca ne parait pas très appétissant comme ça, mais après une journée d'effort, n'importe quoi vous parait un vrai délice.

jeudi 9 décembre 2010

DAY 75 - Jeudi 9 Décembre 2010

Entrée dans la vallée de la Sierra Nevada

Motril [E] - Orgiva [E] : 35,43km; Total : 4122,3km
Michael doit partir travailler ce matin, mais avant, elle me donne une boîte de conserve qu'elle m'avait promis. Des spaghettios, un mélange de pâtes et de sauce bolognaise directement importé des Etats-Unis!


Je prends la route plein nord pour me diriger vers la Sierra Nevada. Je n'ai qu'une trentaine de kilomètres à faire aujourd'hui pour arriver chez un autre couchsurfeur qui m'attend à Orgiva. Mais la route ne fait que monter.
Une petite photo de la mer.


Le tunnel qui marque en quelque sorte la séparation entre la mer d'un côté et la montagne de l'autre.


La vue une fois de l'autre côté, la montagne! C'est magnifique, impressionnant, mieux que ce à quoi je m'attendais. Je respire un bon coup et admire le paysage pendant quelques minutes.


Une petite ville avec en arrière plan les sommets de la Sierra Nevada dont le plus haut point se situe à 3478 mètres d'altitude.


Un barrage dans la vallée.


Sur le barrage.


Je reprends la route, ça continue de monter encore et encore. Ca redescend, ça remonte, sans arrêt. mon altitude stagne aux alentours des 300 mètres mais j'ai l'impression de ne faire que monter... et en plus il fait toujours aussi chaud, à mon avis 23-24°C !


J'arrive chez mon contact couchsurfeur. Robert a 44 ans, une femme, deux petites filles et une belle petite maison en retrait du village le long de la rivière. Un petit coin bien tranquille. Il est lui aussi américain (du Michigan) et a rencontré sa femme en République Tchèque. Ils vivent ici en Espagne depuis trois ans. Un petit coin de paradis, habiter dans la montagne et avoir un temps clément dû à la côte qui se situe à à peine quelques kilomètres... Néanmoins Robert me dit que les chaleurs qu'on a pour le moment ne sont pas habituelles. Il y a une bonne quinzaine de degrés de trop, enfin je dois bien avouer qu'ils ne me dérangent pas!

Robert m'installe dans un studio à côté de leur maison. Robert y a aussi son bureau. Il travaille à son compte en tant qu'ingénieur et travaille donc de chez lui. C'est sûr que lorsqu'on habite un endroit comme celui-là, on a envie d'y rester toute la journée!