mardi 30 novembre 2010

DAY 66 - Mardi 30 Novembre 2010

Sevilla !

Camas [E] - Dos Hermanas [E] : 31,74km; Total : 3616,1km

Ce matin il pleut toujours, je reste à l'hôtel jusqu'à la limite, midi, en espérant que la pluie cesse enfin. Je prépare mes affaires et me rends dans le hall de l'hôtel. Il drache dehors. J'attends donc un peu.

12h15, la pluie s'arrête et fait place à des éclaircies, ouf! Il fait aussi plus chaud, 14°C pour aujourd'hui. Je quitte l'hôtel et me rends dans un Décathlon proche pour acheter un pantalon contre la pluie. Cette fois je trouve ce que je veux, un pantalon imperméable en matière transpirante. Ca devrait faire l'affaire pour les prochaines grosses pluies.

Direction Sevilla pour y voir les deux plus beaux monuments : la cathédrale et la place d'Espagne.

Mais avant, quelques photos dans la ville.


La cathédrale, dont une partie a été construite dans un style musulman et l'autre gothique par les chrétiens. Ce qui en fait vraiment une cathédrale unique.


La place d'Espagne, immense. Avec une peinture sur faïence représentant chacune des grosses villes d'Espagne.


Ville par laquelle je suis passé sur le camino de Santiago, Burgos.



Je sors ensuite de Sevilla, j'en garderai un très bon souvenir. Il y a des pistes cyclables un peu partout, c'est génial! On y circule d'ailleurs plus vite en vélo sur les pistes cyclables qu'en voiture dans les bouchons.

Je suis une longue piste pour aller jusque chez Mario, couchsurfeur à Dos Hermanas. Sur la route, la piste traverse une voie rapide, une simple petite pression sur le bouton, et des dizaines de voiture s'arrêtent pour moi..!


La route qui mène à Dos Hermanas et fortement empruntée par les jeunes conducteurs qui apprennent à rouler. Je croise sans arrêt des voitures auto-école. Ceux qui arrivent dans mon dos mettent parfois 5 bonnes minutes avant d'oser me dépasser. J'en vois certains caler aux rond-points lorsqu'ils doivent redémarrer. C'est assez comique.

J'entre dans Dos Hermanas, le GPS connait l'adresse, aucun soucis donc. Peu avant d'arriver chez Mario, un ciel sombre avance doucement. Je pense qu'il était temps que ma journée s'achève!


Mario a 35 ans, il a fait des études d'avocat et travaille pour les ressources humaines d'une université de Sevilla. Il a un anglais encore fort hésitant mais suffisant pour se faire comprendre et pour avoir quelques bons fous rire avec lui. Il me dit de monter le vélo dans son appartement, le vélo dormira donc dans son living cette nuit.

Mario m'invite à aller voir un bon match de basket ce soir à Sevilla avec un de ses amis et m'invite également à aller manger un bout en ville après! C'était la première fois que je voyais un match de basket en direct des gradins. Match Cajasol - Riga, pas un petit puisqu'il était retransmis sur Eurosport. Il y a de l'ambiance! Durant le match, Mario m'explique les règles du basket que je ne connaissais pas et me parle des différents joueurs.

Ensuite, Mario veut me faire goûter le "serranito", un peu comme la "mitraillette" de chez nous en Belgique ou ce que les français appellent un "américain". En rue, Mario trouve qu'il fait si froid, il y a 9°C. C'est sûr que pour cette région 9°C c'est peu. Nous arrivons au snack et prenons ce fameux serranito. Dans le pain : une tranche de jambon fumé, morceau de poulet pour ma part, oeuf sur le plat, un piment doux et des frites à part. A recommander!

Il est déjà passé minuit, nous rentrons. Mario doit se lever vers 7h30 demain pour aller travailler.

lundi 29 novembre 2010

DAY 65 - Lundi 29 Novembre 2010

Jour de pluie

Pilas [E] - Camas [E] : 50,28km; Total : 3584,4km

Il a plu une bonne partie de la nuit, il pleut encore. J'ai peur de finir par être inondé. Ce soir j'ai un contact via couchsurfing à 15km au sud de Sevilla. Je compte donc passer par Sevilla pour visiter quelque peu et aller chez lui après. Je replie la tente sous la pluie et prends la route.

Une heure après, je suis trempé. Il n'a pas cessé de pleuvoir une minute depuis ce matin. Il n'y a que ma veste qui m'ait bien protégé de la pluie me laissant le haut plus ou moins au sec. Mes pieds sont trempés, les gants aussi, mes jambes aussi, la casquette également et l'eau commence à remonter par mes manches. Il doit faire moins de 10°C, il y a du vent et je commence à avoir froid. J'essaie de me réchauffer comme je peux en flânant dans les magasins mais mes vêtements sont trop mouillés que pour me réchauffer.

Je continue à rouler, pour arriver à Sevilla. Je suis fatigué, j'ai de plus en plus froid. Je ne sens plus mes pieds ni mes mains depuis un bout de temps déjà. Mon moral en prend un coup, je n'ai plus le courage de visiter Sevilla aujourd'hui... je visiterai cette ville demain et irai chez le contact à Dos Hermanas après. Je ne pensais pas en avoir besoin un jour, mais aujourd'hui j'ai bien besoin d'une nuit au chaud pour me réchauffer, me reposer. Je cherche donc un hôtel pas trop cher. Un passant me conseille un hôtel à l'extérieur de la ville qu'il me dit être peu cher car je ne trouverai rien de bon marché à Sevilla. Je fais les 4km pour m'y rendre. Il s'est bien trompé, le prix est nettement plus élevé, 30€ la nuit. Mais il est déjà 17h30, le soleil va bientôt se coucher. J'ai plus trop le choix et plus la force de chercher un autre hébergement. Je reste donc là pour cette nuit.

Je mets le chauffage au maximum dans la chambre, fais sécher tous mes vêtements, prends une bonne douche chaude et profite de la connexion internet de l'hôtel.

dimanche 28 novembre 2010

DAY 64 - Dimanche 28 Novembre 2010

Quelques kilomètres de répit

Mazagon [E] - Pilas [E] : 63,42km; 3534,1km

Réveil chez Anna, elle continue de bien s'occuper de moi et me donne un copieux petit déjeuner! Hier soir j'étais arrivé dans le noir et je n'avais pas vu la mer. Ce matin en me levant, la vue est superbe, le soleil brille. Ils ont une terrasse avec un petit escalier qui mène directement à la plage. Le rêve, je ne sais d'ailleurs pas comment ils réussissent à étudier dans un endroit comme celui-ci...

Je quitte Anna et Malte vers 11h ce matin, avec la petite photo avant de partir.


Je prends ensuite la route qui traverse un immense parc pour me diriger vers Sevilla. Le décors est superbe, le ciel est bleu, pas de voiture. Je peux rouler où je veux sur cette route, à mon aise, les écouteurs dans les oreilles, sensation de liberté.


Pas mal de kilomètres plus loin, je sors du parc, traverse une petite ville. J'ai toujours les écouteurs dans les oreilles, tout va bien, jusqu'à ma seconde fuite. Pneu de devant à plat... Cette fois c'est une petite tige de métal qui a traversé le pneu. La fuite est minuscule, je la répare, et c'est reparti! Même si j'ai perdu du temps, au moins aujourd'hui il fait beau, c'est donc différent.

Je roule encore quelques kilomètres mais le ciel se couvre. Je plante ma tente au plus vite dans un verger d'olivier. Le sol est gras, boueux, mal tassé. Pas terrible comme endroit. J'ai à peine fini de monter la tente qu'il commence à pleuvoir et encore pleuvoir. Tout juste comme timing!

samedi 27 novembre 2010

DAY 63 - Samedi 27 Novembre 2010

Tout est bien qui finit bien

Tavira [P] - Mazaron [E] : 102,57km; Total : 3470,7km

Je quitte le domicile de Catherine ce matin, vers 9h30. D'habitude avant de partir je prends une petite photo mais Catherine vient de se réveiller et ne veut pas que je prenne une photo de nous deux, ce que je peux comprendre étant donné que c'est pour mettre ici après, héhé. Mais voici tout de même une photo d'elle.


Et une petite image bien sympa de Lechat que Catherine m'a envoyée.


Ensuite, direction l'Espagne. Il fait gris et petite pluie, mais rien de bien méchant. J'arrive un peu avant midi à la frontière entre l'Espagne et le Portugal. En cet endroit, elle est marquée par une rivière. Rivière qu'il est impossible de traverser sans prendre le ferry lorsqu'on est à vélo. Le pont est encore une fois interdit pour ces derniers. Je profite de l'attente du ferry pour manger un bout lorsqu'un couple de hollandais vient me parler. D'abord en anglais, puis comme je venais de Belgique, en néerlandais. Mais vu mon niveau en néerlandais, nous sommes bien vite repassé à l'anglais! Ils vivent à Eindhoven et me disent que si j'y passe je suis le bienvenu chez eux. Le mari me dit également qu'il a une soeur qui vit en Angleterre et que si je passe près de chez elle, il la préviendra de mon passage.

Il veut prendre une photo de moi, alors moi j'en ai profité pour en prendre une de nous trois!


Et une photo de mon vélo, ma mascotte, avec en arrière plan Ayamonte en Espagne.


C'est étrange de quitter un pays en sachant qu'on y reviendra plus. C'est le premier pays clôturé et je garde un excellent souvenir du Portugal. Des images plein la tête de la côte encore sauvage en beaucoup d'endroits,

A peine descendu de l'autre côté, un autrichien vient me parler pour avoir quelques informations sur mon périple. Je commence de plus en plus à répondre aux questions avant même qu'elles me soient posées. Le premier reflex que j'ai ensuite est de changer l'heure de ma montre. L'heure est maintenant à nouveau la même qu'en Belgique et en France.

A la sortie de Ayamonte, des oranges et des mandarines. J'en voyais déjà beaucoup dans le sud du Portugal. Mais ici les exploitations sont encore bien plus grandes! Des petits points oranges à perte de vue. Ca donne un peu de couleurs au paysage avec ce ciel si gris aujourd'hui.


Il pleut de plus en plus. Je ne suis plus qu'à 3 kilomètres de Huelva, ce soir je vais jusque Mazagon où j'ai eu une réponse positive d'une couchsurfeuse, Anna. Il me reste donc encore une vingtaine de kilomètres à parcourir et il est déjà 17h, le soleil, que je n'ai pas encore vu de la journée, se couche dans une heure.

En une fois, j'ai du mal à contrôler mon vélo, je n'avance plus, je m'arrête. Mon pneu arrière se dégonfle à toute vitesse, une fuite... Il ne manquait plus que ça! La première depuis le début. Je cherche un endroit pour me mettre à l'abris pour la réparer mais il n'y a rien. Je retire donc tout mon chargement du vélo, retire le pneu, la chambre à air. C'est un gros bout de verre qui a traversé, le trou est gros, je répare donc le pneu avec ce que j'ai pour éviter qu'il ne se déchire d'avantage. Je mets ensuite une nouvelle chambre à air, je réparerai l'autre plus tard. Le tout sous la pluie, ça ne fait pas plaisir. Heureusement que je sais déjà où dormir ce soir...

On the road again. Il est 18h, la pluie cesse et laisse place à un beau couché de soleil en arrivant à Huelva.

La vue derrière moi.


La vue de Huelva devant moi. Le cours d'eau a une étrange couleur turquoise, c'est très joli. Ca donne une impression de beau temps malgré le ciel gris.


Le couché de soleil.


Je parcours les 15km restant dans le noir. L'éclairage du vélo avec la dynamo étant puissant, ça ne pose aucun problème. Arrivé à Mazagon, mon GPS ne connait pas la rue d'Anna. Je l'appelle sur son téléphone, c'est une collocataire qui me répond et m'explique la route, je ne suis plus très loin. En approchant de leur maison, deux garçons sortent d'une voiture en me voyant arriver, ce sont deux autres collocataires d'Anna. Ils me disent de les suivre. Quel accueil! Je rentre ensuite chez eux, au chaud. Leur maison se situe en bord de plage. C'est une maison où vivent six étudiants en collocation. Anna est partie faire des courses et sera de retour sous peu.

Anna est d'origine allemande et habite ici en Espagne pour ses études. Elle parle donc très bien l'allemand et l'espagnol, mais elle a aussi appris l'anglais et le français à l'école. Elle revient d'avoir été faire les courses avec un autre couchsurfeur, Malte, allemand aussi. Encore une fois, c'est en anglais que nous parleront, c'est la langue que la majorité des gens connaissent. Malte et moi sommes les deux premiers couchsurfeurs d'Anna et elle chouchoute bien ses invités! J'ai droit à de la soupe, des spaghettis et un bon dessert : banane cuite, glace et chocolat! De quoi reprendre les calories que j'ai dépensé durant les 100km d'aujourd'hui.

Un des collocataires d'Anna qui m'avait accueilli lors de mon arrivée, me dit que je peux prendre son lit ce soir car il ne dormira pas ici. Après avoir surfé un peu sur le net, je m'endors pour une bonne nuit de sommeil !

vendredi 26 novembre 2010

DAYS 61-62 - 25-26 Novembre 2010

Alentours de Tavira

Tavira [P]; Total : 3368,2km

DAY 61 - 25 Novembre 2010

Aujourd'hui, Catherine m'emmène visiter les environs de Tavira en voiture. Elle me montre tous les petits coins sympas qu'elle a eu l'occasion de découvrir depuis les dix années qu'elle vit ici. Et elle en connait un rayon sur la région!

La vue sur la mer avec les îles de Tavira.


10km au nord, un coin qui est devenu touristique et qui a une histoire un peu particulière.


Catherine m'emmène ensuite dans un endroit bien moins connu des touristes et qui doit être un véritable petit coin de paradis en été.


Elle passe par son appartement pour me déposer avant de retourner travailler.

Dans la soirée, Catherine m'emmène dans un petit restaurant qu'elle connait bien également. Ce soir j'y mange des sardines, elles aussi nettement meilleures que celles que j'ai l'habitude de manger en boîte! Les portugais mangent beaucoup de poisson, il leur suffit d'aller le pêcher directement en mer, ce qui en fait une nourriture bon marché pour eux.


DAY 62 - 26 Novembre 2010

Alors que je croyais partir aujourd'hui, la météo s'annonce mauvaise, pluie et encore pluie. Catherine me dit que je peux rester un jour de plus si je le souhaite, ce qui m'arrange bien. Je resterai donc une journée de plus chez elle et reprendrai la route demain matin. J'ai déjà un endroit où dormir demain, chez une couchsurfeuse. Je croyais faire la route jusque chez elle en deux fois mais vu que je ne roule pas aujourd'hui, je la ferai en un jour.

Dans la journée, je reçois un message d'Adrien et Sophie qui sont dans les alentours de Tavira, ils ont roulé aujourd'hui malgré la pluie. Ils me disent aussi avoir rencontré les deux australiens à Faro. Comme quoi, les cyclotouristes s'attirent comme des aimants! Quelle était la chance pour qu'ils se croisent dans une ville comme Faro..?

mercredi 24 novembre 2010

DAY 60 - Mercredi 24 Novembre 2010

Jamais longtemps seul

Lagoa [P] - Tavira [P] : 86,46km; Total : 3368,2km

Je me réveille tôt aujourd'hui, je commence à ranger le matériel alors que le soleil se lève à peine. J'ai pas mal de kilomètres à faire et je préfère ne pas être vu de la nationale. Il fait gris et il a plu un peu cette nuit, la tente est complètement trempée, ça commence à devenir la routine maintenant, j'y suis habitué et la replie comme ça en me disant que je la ferai sécher avant d'arriver à Tavira.

Le long de la route, les petits vendeurs de mandarines et d'oranges se multiplient. Je m'arrête chez l'un d'entre eux pour acheter 1kg de mandarines, continue quelques centaines de mètres plus loin pour en manger. Je vois arriver au loin deux cyclistes, il n'y a pas de doute, ce sont bien les deux australiens que j'avais vus quelques jours plus tôt, Jim et Clancy. Ca nous fait pas mal rire, rien que de nous voir alors qu'on s'y attendait pas du tout. Ils ont pris une route à l'intérieur du pays pour couper vers Faro pour avoir leur avion. Le problème c'est que dans le pays, les routes sont nettement moins plates. Je me dis que c'est un peu dommage qu'ils n'aient pas été jusqu'au cap Saint-Vincent et qu'ils n'aient pas vu certains des superbes paysages de ces derniers jours, mais ils ont certainement dû en voir d'autres tout aussi beaux.

Nous continuons notre chemin ensemble jusque Faro où nous mangeons un bout dans un petit parc avant qu'ils ne me quittent pour chercher un hôtel pas trop cher où ils resteront deux nuits.

La journée se passe, j'arrive à Tavira vers 16h30, une heure plus tôt que ce que je ne pensais. Catherine, la dame chez qui j'irai dormir ce soir n'a pas fini son travail. J'en profite pour faire un petit tour dans Tavira, je descends voir la place principale. Deux hommes déjà âgés me posent des questions en voyant mon vélo. L'un parle bien le français car il a vécu en France quelque temps. Ils ont l'air épaté de mon projet. On parle pendant pas loin de 30 minutes avant qu'ils ne me laissent.

Je prends quelques photos de l'endroit avant de remonter la rue pour aller au point de rendez-vous que Catherine m'avait fixé.


Catherine a fini son boulot et me rejoint. Nous allons jusqu'à son appartement où elle vit normalement avec son mari d'origine brésilienne, mais il est actuellement au Brésil dans sa famille. Catherine m'installe un lit dans la chambre d'ami, j'ai prévu de rester dormir deux nuits ici. Elle m'emmène ensuite dans un club de foot dans lequel elle a l'habitude d'aller manger et où elle a également travaillé dans le temps avant de devenir ostéopathe. J'y mange des gambas, ça me change des conserves que j'ai mangées les jours précédents!

mardi 23 novembre 2010

DAY 59 - Mardi 23 Novembre 2010

Budens [P] - Lagoa [P] : 48,28km; Total : 3281,7km

Il a plu cette nuit et il continue de pleuvoir. Le vent a changé de direction et vient de la mer, nous y sommes donc exposés, ça secoue pas mal. Je parle avec Adrien et Sophie à travers la tente. Nous ne comptons pas bouger tant qu'il pleut. Ce n'est que vers 11h qu'il s'arrête de pleuvoir. Malgré que le ciel est toujours bien gris, j'en profite pour partir, je ne peux pas rester plus longtemps sous la tente, je m'ennuie et j'ai besoin de bouger. Adrien et Sophie lèvent le camp aussi. Cela fait déjà quelque temps que je fais du camping sauvage et Florence, une amie rencontrée à l'ADEPS, me dit qu'elle a une tante à Tavira qui est d'accord de m'accueillir. Je dis donc à Adrien et Sophie que je vais les quitter pour être à Tavira demain soir. Je pars donc seul aujourd'hui, en espérant revoir Adrien et Sophie sur le chemin de Séville.

Je ne suis plus l'Eurovélo, je me rends compte que je vais perdre trop de temps, sans compter que les chemins de l'Eurovélo sont parfois mieux adaptés à un VTT qu'à un vélo de randonnée chargé que le miens. Je rejoins donc la nationale.

Fin d'après-midi, je vais dans un Décathlon pour acheter des nouveaux arceaux. Lorsque je sors, il commence déjà à faire noir, il faut que je trouve un endroit pour camper. Le problème est que si je veux être à Tavira demain, je dois encore faire quelques kilomètres aujourd'hui. Je continue donc de rouler une bonne dizaine de kilomètres dans le noir avant de m'arrêter pour planter ma tente à à peine quelques mètres de la nationale. Les quelques arbres et l'obscurité suffisent pour que les automobilistes ne me voient pas.

Je répare l'arceau cassé avec les nouveaux morceaux que je viens d'acheter. Ce qui fait que maintenant j'ai quelques morceaux de rechange si jamais un arceau casse à nouveau. Je plante ma tente, rentre le vélo dedans même s'il n'est pas très propre, hors de question que je le laisse dehors vu l'endroit où je dors cette nuit.

lundi 22 novembre 2010

DAY 58 - Lundi 22 Novembre 2010

Vila do Bispo [P] - Budens [P] : 44,45km; Total : 3233,4km

Lever du soleil, nous nous levons donc aussi. La nuit a été bonne, le vent ne s'est pas intensifié. La journée commence bien.


Après avoir rangé nos tentes, Adrien prépare des oeufs pour le petit déjeuner, miam, ça fait du bien de prendre le temps de vivre un peu et ne pas sauter sur son vélo le plus vite possible pour faire des kilomètres!


Nous roulons un peu et arrivons vite à la forteresse de Sagres.


De cet endroit, nous avons une vue superbe sur le Cabo de Sao Vicente (Cap Saint-Vincent) qui se situe un peu plus loin sur la côte.


Nous prenons donc l'unique route pour aller jusqu'à ce cap. C'est étrange de rouler sur une route complètement plate à une telle altitude juste à côté de la mer.

Arrivé au cap, j'ai moins cette sensation d'endroit magique que j'avais eue au Cabo da Roca. Néanmoins l'endroit est superbe et est complètement entouré par l'océan.


C'est aussi ici que commence une route européenne pour vélo, l'Eurovélo n°1. Pour ceux qui ne connaissent pas, les Eurovélos sont des routes tracées pour les vélos qui parcourent l'Europe, il y en a 12 au total. C'est un peu en fonction de ces routes que j'avais tracé grossièrement mon itinéraire au départ. Mais je dois bien avouer que j'ai un peu oublié ces routes après mon départ étant donné qu'il est difficile d'obtenir des informations précises sur ces itinéraires sur internet. Je suis donc content de tomber sur ce panneau, indiquant le commencement.


Nous reprenons la route sur l'Eurovélo, cette fois nous faisons un peu plus attention au balisage, il est très bien fait. Il y a des panneaux et symboles sur la route, des cartes régulièrement. Impossible de se tromper de route. C'est même mieux balisé que le camino de Santiago, incroyable! Sans compter que l'Eurovélo est balisé dans les deux sens, contrairement au camino de Santiago.

Petite photo dans un village qui est traversé par l'Eurovélo. La ligne bleue sur le sol montre au cycliste le chemin à suivre.


Et d'autres symboles nous indiquant le chemin.


L'Eurovélo nous fait éviter la nationale, certes mais nous ne faisons que descendre et monter. La route est aussi plus longue et parfois l'asphalte de mauvaise qualité. C'est joli, mais on avance nettement moins vite! Il n'est pas très tard, mais je sais qu'Adrien et Sophie ont pour habitude de faire moins de kilomètres que moi. Nous avons bien roulé hier et je les sens un peu fatigués, je me rends compte un peu plus tard que je commence à l'être aussi. L'Eurovélo nous amène peu de temps après dans un petit endroit bien sympathique apparemment déjà bien courtisé par les touristes en mobile home.


Je propose à Adrien et Sophie de nous arrêter ici pour la nuit, difficile de trouver plus beau spot pour camper. Ils sont tout de suite d'accord.


Et la photo d'arrière plan du blog, avec un très beau dégradé.


Après ce beau coucher de soleil, nous revenons près de nos tentes pour manger. C'est, sans aucun doute, le plus bel endroit où j'ai pu planter ma tente jusqu'à présent.