samedi 4 décembre 2010

DAY 70 - Samedi 4 Décembre 2010

Gibraltar

San Roque [E] - Los Hidalgos [E] : 60,30km; Total : 3879,0km

Je quitte mes nouveaux amis pour passer par Gibraltar dans la journée et me rendre à l'appartement de deux couchsurfeuses ce soir.

De gauche à droite : moi-même, Maria, Vigor et Laura.


Vigor m'a donné énormément de conseils quant à la route à suivre le long de la côte. Il m'a notamment donné le conseil de ne pas suivre la côte, que c'est si moche dû aux hôtels, buildings qui s'y sont installés tout le long, que je ferais mieux de rentrer dans le pays... Difficile de changer l'itinéraire aussi facilement. Vigor insiste sur deux endroits que je dois voir, la vallée de la Sierra Nevada (plus haute chaîne de montagnes en Europe après le Mont-Blanc) ainsi que le Cabo de Gatta. Je garde en tête ces précieuses informations pour plus tard, le temps de réfléchir à un nouvel itinéraire. J'avais également parlé à Vigor de mon intention de prendre le train entre Murcia et Barcelona étant donné que je suis en retard sur mon programme. Prendre le train est une décision difficile à prendre, ça va à l'encontre de mon idée de faire un tour d'Europe de manière écologique en ne prenant que les ferrys de temps en temps. Mais j'ai vu bien plus d'endroits que je ne pensais en partant, comme Santiago, le Cabo da Roca ou encore le Cabo de Sao Vicente. Tous des endroits magnifiques qui n'étaient pas dans mon programme et qui ont considérablement allongé mon parcours, par conséquent je n'ai pas le choix, il faut que je fasse un bond en avant si je veux pouvoir suivre l'itinéraire que j'ai prévu. Vigor me dit que c'est une bonne idée de prendre le train entre ces villes car je ne verrai rien d'intéressant sur la côte...

Pas mal de choses se bousculent dans ma tête, mais d'abord Gibraltar aujourd'hui, je réfléchirai ensuite pour l'itinéraire, pour le train...

Il y a énormément de vent, je l'ai dans le dos jusque Gibraltar, mais ça veut dire que je l'aurai de face au moment de remontrer le long de la côte!

J'aperçois Gibraltar de loin.


En y arrivant, comme Vigor me l'avait dit, c'est assez étrange. Un poste frontière, oui Gibraltar appartient aux anglais par conséquent il y a une douane. Obligation de montrer ses papiers pour y entrer. Les taxes étant moins élevées pour toute sorte de choses comme les cigarettes par exemple, les espagnols vont les acheter là-bas. Des dizaines de voitures s'engouffrent sans arrêt vers cette petite ville qu'est Gibraltar, c'est affolant. Certaines sont immatriculées en Espagne, d'autres sont immatriculées non pas "GB" mais "GBZ" mais ont le volant à gauche. Après le poste, tout est écrit en anglais, bien que les gens qui y vivent sont pour la plupart des espagnols. La ville est moche, aucun charme, je la traverse pour arriver à la pointe.

Quelques tunnels à travers la roche pour y arriver.


M'y voilà enfin. Le vent ici sur la pointe est encore plus violent. Je suis obligé de descendre de mon vélo et de le pousser de toutes mes forces par moments pour avancer malgré que la route soit plate!


Une vue du phare et de l'autre côté du détroit, le Maroc? Ou non, plutôt l'Espagne, car oui une partie de l'autre côté du détroit appartient à l'Espagne. A mon avis tout aussi étrange que Gibraltar...


Je quitte assez vite Gibraltar tant bien que mal avec le vent qui souffle toujours autant et me trouve un endroit à l'abri pour manger un bout. Il n'y a pas tellement de kilomètres qui me séparent de l'appartement des couchsurfeuses mais ça s'annonce rude.

Premier problème, aucune route le long de la côte si ce n'est une "autovia", autoroute en espagnole. Je demande donc conseil dans une station service. Un client et sa femme essaient de trouver une solution avec moi. Après qu'ils aient discuté entre eux pendant une dizaine de minutes, ils me parlent d'une voie de service que je peux prendre en vélo, ouf! Sinon j'étais parti pour un détour de 20km. Je reprends la route avec ces précieuses informations et trouve facilement la voie de service qu'ils m'ont indiquée.

Le vent de face, j'avance péniblement à 10km/h, je suis en train de m'épuiser à avancer... Je longe la côte. la voie de service se termine et je suis obligé de prendre l'autoroute. Du moins ce qui parait être une autoroute sans en être une. C'est une route à deux fois deux voies où les vélos n'y sont pas interdits. C'est en fait l'unique et seule route qui longe la côte (et quand je dis longer la côte, c'est vraiment longer, une autoroute à quelques mètres de la plage d'un côté et une lignée de buildings de l'autre, quel gâchis!), voilà pourquoi elle est autorisée aux vélos, mais elle n'en reste pas moins très dangereuse! Honteux de la part des espagnols de ne pas avoir fait une piste sur le côté pour les vélos et les piétons... Les voitures arrivent dans mon dos à passé 100km/h et je n'ai aucune autre alternative si ce n'est de rentrer d'une vingtaine de kilomètres vers l'intérieur du pays et oublier la côte. Je croise d'autres cyclistes sur cette route, même la garde civile qui ne me fait aucune remarque. Je n'ai donc pas rêvé, cette route est bien autorisée aux vélos...

Fin de journée, je suis fatigué par le vent, par les voitures. Il me reste 15km avant d'arriver lorsque j'aperçois le nom du quartier des couchsurfeuses. La ville est en fait étendue sur toute la côte et leur quartier se trouve à 15km du centre! Bonne surprise donc pour finir la journée qui commençait à être longue, trop longue.

Gina et Marjo sont un couple de filles. Marjo vient de Finlande et Gina de Hongrie. Elles vivent ici en Espagne depuis quelque temps déjà. Elles parlent entre-elles en anglais, qu'elles parlent toutes les deux très bien! Je me rends compte que Gina a le même accent que le hongrois que j'avais rencontré à Porto, c'est comique. Elles ont déjà pas mal voyagé à deux, sac au dos, et sont rentrées de leur dernière aventure il y a à peine un mois. On parle du couchsurfing, notamment de la raison pour laquelle elles hébergent des couchsurfeurs et avant que Marjo n'ait eu le temps de le dire, je lui dis que d'héberger quelqu'un qui voyage, c'est une manière de voyager soi-même. C'est exactement ce qu'elle allait dire! C'est vrai, c'est une manière de voyager en restant chez soi ...

2 commentaires:

  1. qui veut aller loin,ménage sa monture !choix judicieux de tronquer le tronçon Murcia-barcelonne:ya que du béton tout le long de la côte sauf à passer à l'interieur du pays par la N344 et le reste mais pas facile en vélo !!!Marjo peut te renseigner pour la finlande.charmante rencontre !!!!!

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  2. J'ai parfois l'impression de faire partie de ton voyage tellement j'en suis impreignée!Jolies photos, la traversée des tunnels doit être impressionnante! Nos vacances d'été, nous les avons passées à Nerja...peut être y passeras-tu? Bon courage Maxime et plein de bisous du sud

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