DAY 69 - Vendredi 3 Décembre 2010

Merci WarmShowers!

15km après Ubrique [E] - San Roque [E] : 81,90km; 3818,6km

Réveil superbe, le ciel est tout bleu, la journée s'annonce extra bien que j'ai beaucoup de kilomètres à faire aujourd'hui. J'ai prévu d'aller dormir chez un contact que j'ai eu via le site web warmshowers. Un site similaire à couchsurfing mais qui est fait uniquement pour les cyclotouristes!

Je range tout mon matériel, charge tout sur le vélo, marche un peu avec le vélo pour rejoindre la route. Quelque chose ne va pas, un pneu à plat! La fuite est sans doute arrivée hier soir et le pneu s'est dégonflé pendant la nuit, je ne m'en étais pas aperçu. Je retire donc tout le matériel du vélo, démonte le pneu. Cette fois c'est simplement une épine qui a traversé le pneu. C'est ma 3ème fuite en à peine quelques jours et ça me fait vraiment râler. J'ai beaucoup de kilomètres à faire aujourd'hui, la journée s'annonce bien et voilà que cette fuite vient me retarder. Je la répare directement avec une rustine autocollante étant donné qu'elle est petite. Je regonfle le pneu et pendant que je le regonfle, c'est l'endroit entre la pipette et la chambre à air qui se déchire... Impossible à réparer. Je prends donc ma chambre à air de réserve, qui est celle qui est déjà trouée due au morceau de verre de la dernière fois. Je répare le trou que je n'avais pas encore réparé avec une rustine autocollante, remonte le pneu, remets les affaires sur le vélo. Ok, maintenant c'est parti!

J'ai perdu une grosse heure avec ces problèmes, ce qui ne m'arrange pas beaucoup. Il est 11h30 et j'ai 80km à faire aujourd'hui mais je positive avec la superbe route qui longe le parc naturel, ce ne sont pas ces problèmes qui vont me pourrir ma journée.

Je fais 5km, mon pneu à nouveau à plat... On reste zen. Je démonte tout au bord de la route. C'est ma faute, la rustine autocollante n'a pas tenu, le trou laissé par le morceau de verre était trop gros. Je prends donc une autre rustine et utilise de la colle de contact. Je prends mon temps et fais les choses dans les règles de l'art. Je regonfle, ça tient. C'est reparti!

La route est vraiment magnifique, c'est incroyable, un vrai plaisir. Ca monte et descend pas mal mais les descentes sont fantastiques. Ca tourne sans arrêt, gauche droite, gauche, gauche, droite, ça remonte un peu, ça redescend. Je dois sans arrêt changer le côté où je me penche et tendre la jambe du côté opposé au tournant. Tendre la jambe permet d'être plus stable dans les descentes mais si on la tend à l'intérieur du virage, la pédale touche le sol!

Le paysage est montagnard mais mon GPS m'indique une altitude à peine supérieure à 100 mètres, j'ai du mal à y croire et pourtant, quelques kilomètres plus loin après une montée :

Je traverse un petit village, dont le nom est assez comique. Oui, j'y étais !

Des nids de cygognes posés sur des pylones. Apparemment les pylones possèdent des petites plates formes pour que les oiseaux puissent y faire leur nid.

J'arrive enfin à San Roque chez Vitor et Maria, il est 18h15. Le soleil vient de se coucher. Timing un peu juste mais j'y suis arrivé malgré mon retard dû aux fuites. Vitor et Maria ont fait du cyclotourisme auparavant. Maria a parcouru le monde durant 3 ans à vélo et Vitor a déjà fait la route de la Norvège jusque chez lui en Espagne à vélo également. J'y suis vraiment bien accueilli, comme Vitor me le dit, un ancien cyclotouriste sait de quoi un cyclotouriste a besoin. Le père de Maria est présent aussi ainsi que Laura, une espagnole qui parcourt le monde a vélo mais qui après un accident a dû s'arrêter. Elle vit ici chez Maria qui est kiné le temps que son épaule aille mieux et qu'elle puisse reprendre la route avec son compagnon, qui lui a continué le chemin en attendant.

Le soir nous allons dans un restaurant proche de la maison. Vitor et Maria m'invitent avec Laura et le père de Maria. Nous y passons une bonne soirée à discuter du cyclotourisme notamment.