DAY 56 - Samedi 20 Novembre 2010

Sines [P] - Zambujeira do Mar [P] : 74,05km; 3115,4km

La tente a tenu le coup toute la nuit malgré qu'il a plu. Ca commence à me rassurer de savoir qu'avec les piquets que j'ai maintenant ça tient même dans du sable. Je plie bagages de bonne heure, il fait beau. Au moment de ranger la tente, le vent qui est plutôt sec ce matin l'a déjà complètement séchée, une bonne chose de faite. En route pour rencontrer Adrien et Sophie.

Une route longe la côte de Sines à Porto Covo, là où Adrien et Sophie ont dormi dans un camping, je la prends, elle est tranquille, je ne croise presque personne. Le vent souffle fort, mais il a changé de direction par rapport à hier, maintenant je l'ai dans le dos! Je file à toute allure sur cette route, le soleil, la vue sur la mer, pas de voiture, les écouteurs dans les oreilles, je me sens bien. Un peu comme quand on roule en voiture l'été avec toutes les fenêtres ouvertes et une musique qu'on aime particulièrement.

Des moutons le long de cette route.

J'avale rapidement les quelques kilomètres qui me séparent de Porto Covo. En passant dans ce village, j'aperçois le camping. Je continue ma route, Adrien et Sophie doivent déjà être plus loin. Je m'arrête peu de temps après pour leur envoyer un message et faire le point. Ils sont toujours au camping de Porto Covo. Je viens de les dépasser. On se fixe donc rendez-vous dans un village, un peu plus loin.

J'arrive avant eux, et fais sécher mon sac de couchage en les attendant. Lui il n'était pas sec! Ils arrivent une demi-heure plus tard. Ca me fait plaisir de les revoir. On se raconte un peu les quelques jours qui se sont écoulés depuis que nous nous sommes vus chez Samuel. On compare les routes que nous avons prises, ce que nous avons vu. Nous faisons un bout de route et nous nous arrêtons le long d'une nationale sur une petite aire de repos pour manger un bout. Pendant que nous mangeons, un portugais vient nous parler, ils parlent mal l'anglais mais il arrive à se faire comprendre. Il nous demande notre itinéraire, nous lui disons que nous suivons la côte direction le sud. Il nous conseille alors une route qui n'est pas sur notre carte mais qui longe la côte. Il nous dit que c'est vraiment très beau mais que ce n'est pas une route facile pour nos vélos. Adrien et Sophie sont partants pour suivre ses conseils, moi pas trop, mais je suis Adrien et Sophie jusqu'au chemin que le portugais nous a indiqué en me disant que si la route est trop mauvaise, je ferai demi-tour.

Nous arrivons, pas mal de kilomètres plus loin, à cette petite route qui longe la côte. C'est du sable, il parait bien tassé. Je m'y aventure en premier et Adrien et Sophie me suivent. C'est vrai que la route n'est pas très bonne, mais le décors est tellement beau que je continue. La route, ou plutôt devrais-je dire le chemin, car presque impraticable en voiture, est par moment à peine à 2 mètres de la falaise en bord de mer, c'est superbe, un décors de rêve.

Une photo qui, à mon goût, vaut de l'or!

Adrien et Sophie, qui évitent les grosses flaques d'eau.

Le soir approche, nous revenons ensuite sur la route pour avancer un peu plus vite, car ce chemin de bord de mer nous fait perdre trop de temps. Il commence à faire sombre, vite un endroit où planter la tente! Nous trouvons dans une sorte de prairie. Un coin bien tranquille derrière une barrière d'arbres pour nous protéger du vent et un sol bien ferme. C'est plus sympa d'avoir retrouvé quelqu'un avec qui rouler aujourd'hui et de ne pas camper seul. La lune brille, elle est presque pleine et nous n'avons même pas besoin de lampe pour nous éclairer!

Pendant que je monte ma tente, un arceau se brise... Pas de chance, mais Adrien et moi bricolons un système D avec du scotch pour que ça tienne. Je passerai dans un Décathlon lorsque j'en aurai l'occasion pour acheter un nouvel arceau...