lundi 4 avril 2011

Roumanie, le Sud-Ouest - De la Bulgarie à la Hongrie

DAYS 181-191

Du vendredi 25 mars au lundi 4 avril 2011

En passant par Calafat, Drobeta Turnu Severin, Oravita, Timisoara.


DAY 181 suite - Vendredi 25 mars 2011 - Débarquement en Roumanie

Studeno Buche [BG] - Maglavit [RO] : 96,01km; Total : 8205,1km

Terre roumaine en vue!


Mes roues glissent sur le sol roumain en cette fin de journée, un nouveau pays au palmarès. Je retrouve l'alphabet latin que j'avais perdu en quittant l'Italie, ça fait du bien!

Première église roumaine, très bien entretenue.


Je m'arrête un peu plus loin dans le centre du village pour regarder l'itinéraire et pour regarder où m'arrêter et dormir ce soir. Assez vite, un jeune garçon s'arrête et essaie d'engager le dialogue. Moi qui pensais que le roumain était proche du français, je me suis bien trompé, je ne comprends pas un mot. Du moins au départ, après je comprends qu'il me demande de l'argent, je l'envoie balader, après la Bulgarie je ne vais pas me faire avoir une seconde fois, même si cette fois c'est un enfant. Il continue de demander car il ne comprend pas ou fait semblant de ne pas comprendre que je ne veux rien lui donner. Puis je me souviens que j'ai quelques cents de Lev qu'il me reste de Bulgarie et lui propose en lui tendant. Mais il n'a pas l'air d'en vouloir, il sait sans doute que ça ne vaut rien. Quelques adultes du village qui voient la scène comprennent ce qui se passe et disent à l'enfant de dégager et de me laisser tranquille. Ca fait plaisir de se sentir un peu soutenu. Je continue mon chemin et sur ma route une bande de gamins qui s'amusaient et rigolaient en jouant au football deviennent en une fois les enfants les plus tristes du monde en tendant leurs petites mains pour avoir eux aussi de l'argent. De sacrés bons comédiens...

Je continue mon chemin et traverse quelques villages. Il fait bien bon en cette fin de journée et beaucoup de gens sont dehors. Ils me regardent passer et me font presque tous un signe de tête ou de la main avec un grand sourire. C'est pourtant si peu mais ça fait la différence, je me sens à l'aise dans ce pays alors que je viens à peine d'y mettre les pieds.

Je plante ma tente un peu plus tard, en même temps que le coucher de soleil. J'ai déjà bien roulé aujourd'hui...


DAY 182 - Samedi 26 mars 2011 - Ca souffle sur la plaine

Maglavit [RO] - Hinova [RO] : 69,26km; Total : 8274,3km

Rangement du matériel, reprise de la route, le rituel. Le ciel est un peu voilé mais il fait bon. Le vent souffle toujours autant et toujours de face, à croire que j'aurais mieux faire de faire le tour dans l'autre sens. Les plaines ici sont immenses, des champs et prairies à perte de vue. Et cette route, une longue et plate ligne droite, le décors défile tellement lentement que je me demande si j'avance vraiment.

Je continue de traverser les villages et les gens continuent de me faire signe en passant, que ce soit eux qui fassent le premier geste ou non. Je me rends compte aussi que je me demandais parfois pourquoi les gens me regardaient bizarrement sans aucun sourire, j'ai compris alors que si on ne sourit pas aux gens, il n'y a pas de raison qu'ils vous sourient et que donc, si je voulais un sourire, je devais sourire le premier. Je m'aperçois vite que ça fonctionne, je fais un sourire et les gens me le rendent systématiquement.

A la sortie d'un village, j'aperçois pas mal de sources d'eau avec des bacs en pierre dans lesquels les gens viennent laver leurs vêtements. Il serait temps que je lave quelques vêtements aussi, mon dernier contact était à Sofia et le suivant est à Timisoara. Je m'arrête donc à une de ces sources. Un homme qui passe là en vélo vient se désaltérer. Il y a beaucoup de gens qui se déplacent à vélo ici, ainsi que des gens qui se déplacent en charrette. Voyant que je suis bien équipé, l'homme me fait comprendre qu'il aimerait regonfler ses pneus mais qu'il n'a pas de pompe. Et face au vent il avait tellement de mal à avancer avec ses pneus plats qu'il s'était résigné à marcher avec le vélo. Je lui regonfle donc ses pneus à bloc et il reprend ensuite la route, bien content. Je commence à laver tous mes vêtements comme les locaux, et j'en profite pour me laver avant que moi aussi je ne reprenne la route...


La seule et unique montée de la journée.


Arrivé en haut de la montée, une vue superbe sur le Danube.


Je m'arrête peu après la descente dans une forêt. Je ne suis plus qu'à 20km de Drobeta Turnu Severin qui est une grosse ville. J'essayerai d'y trouver un hôtel pas trop cher pour m'y arrêter une ou deux nuits, ça me ferait du bien de prendre une vraie douche et de recharger un peu mes appareils.


DAY 183 - Dimanche 27 mars 2011 - Le plus court ou le plus tranquille?

Hinova [RO] - Drobeta Turnu Severin [RO] : 29,21km; Total : 8303,6km

Campement dans la forêt.


Je replie bagage, reprends la route, météo identique à hier, soleil, vent de face. Je regarde mon GSM et ai un peu de mal à comprendre quelle heure il est. Mon GSM indique une heure de différence par rapport à ma montre alors que ce n'était pas le cas il y a quelques jours. Ah oui... on est passé à l'heure d'été. Le GSM s'est mis à jour tout seul. Mais en réalité, quelle différence ça fait? Je me suis levé au même moment que les autres jours, et ce soir j'irai me coucher comme d'habitude peu après le coucher du soleil.

Direction Drobeta, vue sur le Danube.


Arrivé à Drobeta, je m'arrête d'abord à un distributeur pour retirer quelques Lei, la monnaie roumaine ("Leu" au singulier, "Lei" au pluriel). Je me dirige ensuite vers le centre pour manger un bout dans un parc et me mets ensuite à la recherche d'un hôtel. Après en avoir fait plusieurs, je me rends compte que les hôtels en Roumanie ne sont pas bon marché comme on pourrait le penser, au contraire j'ai même l'impression qu'ils sont plus chers qu'en Grèce. Je continue ma route, sors de Drobeta. La route se sépare, choix difficile à prendre : soit longer le Danube et remonter ensuite vers Timisoara, soit prendre la route qui passe à travers les montagnes mais qui est plate d'après la carte topographique de Google Maps. La route qui passe à travers la montagne est la E-70, elle est nettement plus courte que la route qui longe le Danube. Mais n'ayant pas envie de revivre la même expérience que sur la E-79 en Bulgarie, je ne prends pas de risque et prends la route qui longe le Danube, tant pis si j'arrive plus tard que prévu à Timisoara. Je parcours encore quelques kilomètres et plante ma tente entre la route et la voie de chemin de fer, un peu en hauteur avec vue sur le Danube. L'endroit est bruyant, mais il n'y avait pas grand chose d'autre. J'ai néanmoins une belle vu sur le Danube et le soleil couchant...


DAY 184 - Lundi 28 mars 2011 - Le long du Danube

Drobeta Turnu Severin [RO] - Dubova [RO] : 45,44km; Total : 8349,0km

Réveil un peu difficile, j'ai mal dormi avec ces trains de marchandises qui passent la nuit. Aujourd'hui le ciel est gris mais le vent est tombé, à croire qu'une journée ensoleillée sans vent soit impossible.

Peu après, j'arrive au "Portile de Fier", un immense barrage installé sur le Danube entre la Serbie et la Roumanie. Il sert également de pont. La taille du barrage est vraiment très impressionnante, se dire que toute l'eau du Danube passe par ici... ça doit produire un sacré paquet d'énergie tout ça!


Le Danube, paisible.


Peu avant d'arriver à Orsova, un chien, encore un, me court après, grogne, essaie de me mordre. Bon la routine quoi! Sauf que cette fois j'ai un bâton, j'avais préparé ça hier soir pour justement me défendre contre les chiens. Bâton que j'avais placé à l'arrière de mon vélo sur les bagages de manière à l'avoir à portée de main pendant que je roule. Ni une ni deux, j'attrape le bâton et essaie de le frapper tout en roulant, je le manque de peu. Il s'écarte du vélo, ralentit, arrête sa course, il a compris. Un simple bâton... J'aurais dû y penser plus tôt...

Quelques kayakistes à Orsova.


Je fais quelques provisions, les jours qui arrivent s'annoncent pluvieux et rouler sous la pluie le long du Danube, ça serait dommage, un si beau décors gâché par la pluie. Je dois donc prévoir de la nourriture pour plusieurs jours, sans compter qu'il n'y a pas de ville le long du Danube et je risque donc d'avoir quelques difficultés pour me réapprovisionner.

Je reprends la route, traverse plusieurs villages, poursuivi de temps à autre par des chiens que j'essaie de frapper tout en roulant. Parfois le seul fait de prendre le bâton en main leur fait s'écarter du vélo!

Toujours le long du Danube.


Pendant que je prends les photos, je regarde un peu autour de moi pour voir ce qu'il y a de beau à photographier et je m'effraie presque en voyant cette immense sculpture à même la roche...


Statue qui représente le roi Decebalus. Elle a été sculptée entre 1994 et 2004 par 12 personnes! C'est donc très récent.

Peu après à Dubova, je trouve un endroit parfait pour camper plusieurs jours avec en prime un ruisseau à proximité. J'en profite pour laver quelques vêtements à nouveau et bien me laver moi-même aussi. C'est froid mais ça fait du bien d'être propre! L'endroit est d'un calme absolu, ça change de la nuit précédente.


DAY 185 - Mardi 29 mars 2011 - Rencontre inattendue

Dubova [RO] : 0km; Total : 8303,6km

La météo avait dit vrai, il pleut! Je reste donc dans la tente la majeure partie de la journée à faire quelques calculs d'itinéraire pour les jours à venir. Je revois encore un peu mon anglais et apprends doucement à jouer de l'harmonica. Oui, ça je ne vous l'avais pas encore dit, mais j'ai toujours eu envie d'apprendre l'harmonica. Depuis mon passage à Bordeaux chez Philippe et Nathalie, je me suis mis en tête de commencer à apprendre suite à avoir entendu leur fils Antoine qui en joue depuis 4 ans. De quoi m'occuper pas mal!

Le soir, une rencontre un peu inattendue alors que je vais au ruisseau pour laver ma casserole et prendre un peu d'eau. Une salamandre! Une sacrée belle bête hein? Un bon 20cm au total. Et vu la vitesse à laquelle elle se déplaçait, j'ai eu tout le temps d'aller chercher mon appareil photo.


DAY 186 - Mercredi 30 mars 2011 - Solitude

Dubova [RO] : 0km; Total : 8303,6km

Je me réveille, regarde le ciel, pas terrible. Une journée de plus dans la tente me paraît bien, même si la journée est longue lorsqu'on est seul. Je m'occupe en bricolant un peu toute sorte de choses pour améliorer mon équipement. C'est quand on n'a rien à faire que finalement on trouve de sacrées bonnes idées! Mais néanmoins cette journée supplémentaire semble interminable. Ca fait un moment que je n'ai parlé à personne, trop longtemps, un sentiment de solitude qui m'envahit. J'aurais peut être mieux fait de partir, même avec un ciel couvert... J'aurais aussi sans doute dû contacter plus de personnes via internet, Sofia - Timisoara est une trop longue distance sans avoir aucun contact, mais il faut avouer qu'il y a aussi moins de gens sur les sites d'hébergement ici en Roumanie que dans les autres pays!


DAY 187 - Jeudi 31 mars 2011 - Le long du Danube, suite

Dubova [RO] - Moldova Noua [RO] : 87,45km; Total : 8436,4km

Aujourd'hui il fait beau, je me lève, range tout, je sens que je vais prendre mon pied! Avec ici l'endroit où j'ai campé trois nuits.


La vue qu'on peut avoir du village de Dubova, sans doute le village le plus calme le long du Danube et qui donne aussi le sentiment d'être si isolé du reste du monde. On en oublierait tout le reste, si vous êtes trop stressé à cause du boulot, venez ici!


La route monte et une fois en haut, c'est un tout autre paysage qui s'offre à moi! Oui moi aussi j'ai fait "Waaaw" en voyant ça.


Petit point vidéo durant la pause de midi.


Les kilomètres s'enchainent rapidement car aujourd'hui j'ai le vent dans le dos! Ca fait une fameuse différence. Les paysages changent complètement après chaque courbe.


Je passe à proximité d'une propriété sur laquelle il y a deux chiens, ils se mettent à aboyer et courent dans tous les sens. Mais il y a un grillage, donc pas de soucis. Ah non! Il n'y a pas de grillage partout! Ils arrivent sur la route, me courent après... leurs canines sont trop près de mes chevilles à mon goût. Je sors mon bâton fétiche, essaie d'en frapper un mais il est trop loin. Il s'écarte, fait le tour du vélo et arrive par l'autre côté. J'ai juste le temps de changer le bâton de main pour essayer de le frapper à nouveau et de cette manière faire en sorte qu'il s'écarte. Cette fois ils continuent tous les deux de me courir après, je m'arrête, ils s'arrêtent, je descends du vélo et m'avance vers eux avec le bâton en main, bien décidé à leur foutre une raclée. Ils reculent. J'ai compris il y a déjà un bout de temps que ces chiens sont en fait, excusez moi l'expression, de véritables couillons! Je reviens vers mon vélo, ils reviennent à la charge. Je n'en peux plus! Je me mets à leur courir après. Cette fois je leur ai vraiment fait peur et je peux revenir à mon vélo tranquillement pour reprendre la route...



Photo de quelques maisons serbes de l'autre côté du Danube.



J'arrive à Moldova Noua en fin de journée, petite ville. J'aperçois un supermarché, juste au bon moment! Car oui je commençais à être un peu à court de nourriture. Je sors ensuite de la ville, aperçois un beau terrain face au Danube. Deux dames y sont installées occupées de discuter sur un banc. Je m'avance vers elles et leur demande par des gestes si je peux planter ma tente ici. Elles sont très sympathiques et me font comprendre qu'il n'y a aucun problème. Le terrain ne leur appartient à mon avis pas, mais c'est toujours mieux de demander!


DAY 188 - Vendredi 1 avril 2011 - A plus tard Danube

Moldova Noua [RO] - Gradinari [RO] : 57,59km; Total : 8494,0km

Je quitte le Danube ce matin et prends une route qui passe à travers quelques monts. Une belle montée m'attend donc. A proximité du sommet, je m'arrête dans la forêt, me fait un petit feu et cuis mes pâtes. Ca fait du bien de manger chaud aussi le midi parfois. J'en profite pour faire sécher la tente qui n'avait pas eu le temps de sécher ce matin. Je reprends la route et me laisse aller pendant quelques minutes dans la longue et belle descente qui m'attend de l'autre côté.

Feu de brousse, technique pour défricher les terres qui est pas mal utilisée dans un peu tous les pays que j'ai eu l'occasion de traverser.



Photo d'un petit morceau des Carpates, chaîne de montagnes de l'Europe centrale.


Fin de journée, j'ai déjà assez roulé et ai prévu d'arriver à Timisoara chez mon contact seulement dimanche soir. Il reste à peine plus de 100km à parcourir, pas de raison donc de se presser. J'installe ma tente dans un champs. Mes réserves d'eau commencent à diminuer, il faudra que je pense à me réapprovisionner demain.


DAY 189 - Samedi 2 avril 2011 - Direction la civilisation

Gradinari [RO] - Padureni [RO] : 81,09km; Total : 8575,1km

Reprise de la route ce matin avec le soleil mais toujours ce vent de face auquel je commence à m'habituer doucement. Je m'arrête dans le premier village pour demander de l'eau à quelqu'un, il me montre son puits, je remplis donc mes gourdes avec cette eau. Je lui demande malgré tout si c'est de l'eau potable et il me répond que oui. Je goutte un peu plus tard une gorgée, je me méfie, mais l'eau a très bon goût. Ca ne veut bien entendu rien dire mais de toute façon j'e n'ai pas vraiment le choix et puis je fais confiance aux gens.

Plus loin sur la route, des chiens se mettent à nouveau à aboyer sur moi, des chiens de berger en liberté, même eux ne m'aiment pas. Un peu comme si j'étais le gros et méchant mouton noir qui voulait s'échapper du troupeau...

Photo riche en couleur.


Après être resté pendant déjà 11 jours sans contact, je m'arrête à une vingtaine de kilomètres de Timisoara à proximité d'une forêt. Mon contact peut m'héberger à partir de demain. Dernière soirée à passer seul... Ca commence à devenir long, trop long.


DAY 190 - Dimanche 3 avril 2011 - Timisoara !

Padureni [RO] - Timisoara [RO] : 24,17km; Total : 8599,3km

Soleil, pas de vent, route toute plate comme depuis un moment déjà en Roumanie. J'arrive donc rapidement à Timisoara. Une vraie ville, enfin, je veux dire une ville qui a un passé et non pas une ville faite de HLM. Très belle ville dans laquelle je me promène un peu avant de contacter Alina, membre couchsurfing.


La cathédrale orthodoxe.


Le théâtre.


Autre vue de la cathédrale orthodoxe avec la statue de la louve allaitant Romulus et Remus, offerte par la ville de Rome en 1926, comme symbole des origines latines du peuple roumain.


Cathédrale catholique Saint-George sur la Place de l'Union.


Je me rends ensuite dans le parc botanique pour y manger un bout, il est environ midi. Alina m'envoie un message pour me demander où je suis? Je lui réponds et elle arrive au parc peu de temps après en vélo. Alina est ingénieur en informatique et va tous les jours au boulot à vélo! On traverse la ville pour se rendre à son appartement et y déposer mes affaires. On remonte ensuite sur nos bécanes pour aller visiter la ville.


Eglise orthodoxe.


Photo de Bega, la rivière qui traverse la ville. Chose assez comique puisqu'une autre rivière passe à proximité de la ville et s'appelle Timis.


Intérieur de la cathédrale orthodoxe, tout aussi sombre que celle de Sofia.


Nous nous rendons ensuite à la brasserie où est brassée la Timisoreana, bière de la ville. Direction un autre bar le long de Bega, Alina me dit qu'il y a régulièrement des réunions de membres de couchsurfing dans ce bar et puisqu'on est dimanche... sait-on jamais!

Une fois sur place, Alina pense avoir repéré la table des couchsurfeurs. Elle va demander si ce sont bien des membres du site et oui! C'en sont bien! Nous nous joignons à leur table. Nous sommes à présent un peu moins d'une dizaine et surprise, en les entendant parler, je me rends compte que la moitié de la table est d'origine française. Moi qui n'avait pas eu l'occasion de parler beaucoup depuis Sofia, voilà que j'ai l'occasion de parler français, et ça ça fait plaisir. Après c'est le petit ami d'Alina, Ovidiu, et un ami, Pecka d'origine hongroise mais vivant en Roumanie, qui nous rejoignent. Ca parle un peu toutes les langues, français, anglais, roumain. Alina, Ovidiu et Pecka pratiquent le VTT, la discussion tourne donc autour du vélo de notre côté. Alina me demande si je n'ai jamais eu de problèmes avec les chiens en Roumanie. Ah! Bah oui comme je vous l'ai dit, Alina va au travail à vélo, elle se fait aussi poursuivre régulièrement... Elle ne comprend pas non plus pourquoi les chiens deviennent si fous en voyant des roues de vélo.

Il est temps à présent de quitter ces nouvelles connaissances pour aller manger un bout avec Alina, Ovidiu et Pecka. Nous nous déplaçons sur les pistes cyclables présentes partout dans la ville. Une bonne soirée avec plein de conseils reçu d'Ovidiu et Pecka pour la traversée de la Hongrie.


DAY 191 - Lundi 4 avril 2011 - Dernières heures en Roumanie

Timisoara [RO] - Ferencszallas [H] : 105,77km; Total : 8705,1km

La pose avec Alina ce matin avant de reprendre la route, direction la Hongrie.


Je me rends d'abord au magasin de vélo indiqué par Alina pour y acheter quelques bricoles et dépenser les Lei qu'il me reste. Je sors ensuite de la ville avec un peu de peine pour trouver la route que je veux. Je finis par tomber dessus, c'est parti pour une longue ligne droite toute plate vers la Hongrie.

J'y avance bien, le macadam est roulant. Cependant j'ai déjà remarqué que lorsqu'il fait chaud, j'ai plus facilement des fuites, sans doute à cause des pneus qui sont plus mous. Vous l'aurez compris, fuite! Je m'arrête dans le champs en bord de route, démonte la roue et le pneu. Verdict : un petit fil de fer, le 4ème depuis le début de mon aventure. Heureusement le trou est minuscule et facile à réparer. Je remonte le tout, reprend la route.

Je ne suis maintenant plus bien loin de la frontière hongroise, je prends le temps de me désaltérer d'une bonne bière roumaine que je n'avais pas encore goûtée et qu'on m'avait recommandée, autant la goûter maintenant car après je ne la trouverai plus. De plus, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de boire une bière à 60 eurocents (et ici, comme en Bulgarie et Grèce, les bières sont des 50cl!).

Derniers paysages roumains, la Hongrie est au bout de cette dernière ligne droite.


Bientôt la Hongrie...

4 commentaires:

  1. Toujours aussi agréable de te suivre via le blog, tes récits sont passionnants et très vivants, on vit tes km à vélo avec toi (sans la fatigue :-) ).
    Les gens prêts à en accueillir d'autres sont tous aussi sympathiques les uns que les autres,dans n'importe quel pays qu'on se trouve. Dommage qu'il n'y ait pas eu plus de contacts en Roumanie, j'espère que tu auras plus d'occasions pour le reste du voyage !
    Bisous chéri :-)))

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  2. On a toujours autant de plaisir à te lire. Je regrette que tu n'aies pu trouver d'hébergement en Roumanie et Luiza (roumaine rencontrée à la maison) m'a confirmée plus tard qu'il ne lui avait pas été possible de reprendre contact avec son correspondant sur place. Ceci dit, il n'était pas sur ta route non plus.

    Bon, là où tu es maintenant (Hongrie), je ne peux pas t'aider mais dès que tu te trouveras plus au nord (Suède, Norvège), je te donnerai des contacts - merci pour tes vidéos, ton blog est encore plus vivant avec !

    A bientôt,
    Laurence (Montpellier, Fr)

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Rūta (Lettonie)5 juin 2011 à 18:41

    "le gros et méchant mouton noir qui voulait s'échapper du troupeau" :) :) :)

    C'est exactement ce que tu es (sauf que tu n'es ni gros, ni méchant et ni mouton)!

    Bonne continuation!

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