mercredi 16 mars 2011

Grèce, le Nord - D'Igoumenitsa à la Bulgarie

DAYS 151-172

Du mercredi 23 février au mercredi 16 mars 2011

En passant par Ioannina, Metsovo, Kalambaka, Trikala, Larissa, Katerini et Thessaloniki


DAY 151 - Mercredi 23 février 2011 - Première minutes en Grèce

Igoumenitsa [GR] : 0km, Total : 6995,8km

Réveillé par l'annonce au micro, nous émergeons de notre léger sommeil. Direction le pont pour voir pour la première fois la terre grecque. Il fait nuit et nous ne voyons que quelques lumières au loin, le ferry n'est pas encore prêt d'arriver! Nous allons donc nous chercher un petit café que nous venons boire sur le pont histoire de profiter de l'air frais et voir se rapprocher la Grèce doucement.

Photo avec Fabriny et Valter sur le pont.


Le ferry arrive à quai, nous débarquons pour enfin faire les premiers pas pour Fabriny et Valter et les premiers coups de pédales pour ma part, sur le sol grec! Première chose à faire, changer l'heure, on fait +1! Ce qui nous fait 3 heures du matin... Oui et à 3 heures du matin il n'y a rien à faire. Nous nous rendons donc dans le seul bâtiment d'ouvert à cette heure-ci, c'est à dire la salle d'attente pour les gens qui prennent le ferry.
Le soleil se lève enfin quelques heures plus tard et nous partons à la découverte d'Igoumenitsa.


Direction le centre ville où Fabriny part à la recherche de l'office de tourisme pendant que Valter et moi attendons sur la place. Le but étant de trouver un endroit où dormir ce soir dans la ville, et si possible à petit prix! Fabriny revient quelques temps après avec une bonne nouvelle, il a trouve un hôtel à 40€ pour une chambre de 3. Un prix tout à fait raisonnable, nous nous y rendons et déposons nos affaires pour ensuite retourner en ville et manger un bout.

Après nous allons à la plage pour admirer ce magnifique paysage duquel nous n'avions rien vu en arrivant ici en ferry.


Retour à l'hôtel en fin d'après-midi, je m'écroule sur le lit pour y faire une sieste dont j'ai bien besoin. Lorsque je me réveille, Valter est occupé de couper les cheveux de Fabriny dans la salle de bain. Non Valter n'est pas coiffeur mais l'aventure c'est l'aventure! Et non pas avec une tondeuse mais bien aux ciseaux. Voyant que le résultat sur Fabriny est digne d'un grand coiffeur, je demande à Valter de couper les miens aussi qui commencent à devenir longs, ne soyez donc pas étonnés pour les prochaines photos et vidéos.
Nous passons la soirée à l'hôtel à continuer à raconter nos anecdotes. Nous donnant aussi mutuellement des conseils sur le camping sauvage. C'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de rencontrer d'autres voyageurs mais malheureusement nous nous quitterons déjà demain.


DAY 152 - Jeudi 24 février 2011 - Première étape grecque

Igoumenitsa [GR] - Vrosina [GR] : 54,51km; Total : 7050,3km

Après une bonne nuit de sommeil (malgré les ronflements de Valter), nous voilà prêts à affronter la Grèce, le nord de la Grèce, montagneux et encore si sauvage!

Une petite photo sur la place du village avec les cheveux tout courts! Le vélo et leur deux énormes sac à dos. J'ai d'ailleurs testé l'un d'entre eux et je dois vous avouer que je suis bien content que ça soit mon vélo qui porte mon équipement!


Fini l'alphabet latin, il va falloir se mettre à l'alphabet grec!


Quelques kilomètres vers l'intérieur des terres et me voila déjà dans la montagne, difficile de s'imaginer que la mer est si proche.


Une vidéo des premières impressions en Grèce :


Le long de cette route bien sympathique, vaches et chèvres se baladent tranquillement, pas besoin de clôtures ici!


Pour cette première étape, la route grimpe, grimpe, grimpe, pour atteindre les passes 600 mètres d'altitude!


Je peux même apercevoir la mer d'ici...


La route que je viens d'emprunter, avec ses interminables lacets.



Montagnes grecques et sommets enneigés, neige qu'il est frustrant de ne pas pouvoir aller toucher, j'adore la neige!


Il est déjà 17h30 et après la descente, je me dis qu'il est maintenant temps de trouver un endroit où dormir. Mon prochain contact est à Ioannina et j'ai prévu de faire la route entre Igoumenitsa et Ioannina en deux jours. J'ai fait suffisamment de kilomètres aujourd'hui et je plante ma tente non loin de la route, comme j'avais l'habitude de le faire en Italie. Cette fois avec un petit stress en plus car je ne connais pas encore la Grèce, je ne sais donc pas comment les gens réagissent au camping sauvage...


DAY 153 - Vendredi 25 février 2011 - Frappé !

Vrosina [GR] - Ioannina [GR] : 44,17km; Total : 7094,5km

Tout s'est bien passé pour ma première nuit en camping sauvage. Direction Ioannina avec un beau soleil, malgré ce qu'avait prévu la météo.


En route, alors que je suis en train de grimper doucement une route qui traverse un petit village. Un jeune homme à la terrasse d'un café m'interpelle et me demande en anglais d'où je viens. Je m'arrête naturellement et engage la conversation. Il m'invite à boire un café, c'est pas de refus! Je n'ai de toute façon pas beaucoup de kilomètres à faire aujourd'hui, autant en profiter.

Mon deuxième café grecque, tout à fait différent du café italien. Décidément chaque pays a son café bien à lui. Un homme plus vieux qui parle également un peu l'anglais participe à la conversation. Il me parle de la boisson alcoolisée la plus connue en Grèce, le Ouzo, que je ne connais pas et qu'il veut me faire goûter. Je refuse mais rien à faire il revient avec un verre. Bon, après tout je n'ai pas beaucoup de kilomètres à faire aujourd'hui et c'est l'heure de l'apéro... L'Ouzo me fait penser au Pastis, pas mauvais. Tandis que le jeune grec me donne des noms d'autres spécialités, comme le frappé (café froid), souvlaki et gyros, deux viandes typiques de la Grèce également. A goûter plus tard! Je reprends ensuite la route, avec un peu d'Ouzo dans les jambes la montée est tout de suite plus difficile!

La montagne et cette neige qui continue de me narguer.


Me voilà à Ioannina, il est 16h. J'arrive au studio de Thanos, un jeune étudiant en mathématiques, il a mon âge. Après quelques discutions, Thanos me propose d'aller souper à la cantine de son université. Il m'explique alors qu'en Grèce tout est gratuit pour les étudiants. C'est à dire l'entrée à l'université, la nourriture à la cantine à raison de 3 repas par jour 7 jours sur 7, les livres... Ca fait rêver! Mais apparemment à côté de ces avantages il y a aussi des désavantages et Thanos m'explique le manque de sérieux de pas mal de professeurs dans les universités grecques. Enfin, difficile de cerner tout ça lorsqu'on est seulement de passage. Il m'explique que le service militaire est toujours d'application en Grèce et que lorsqu'il aura fini ses études il devra y aller, ce pour une durée de 9 mois. Cette partie là fait moins rêver!

Le soir nous allons en ville pour retrouver un couple d'amis de Thanos. Premier frappé! Ce fameux café que les grecs boivent froid. En réalité c'est simplement du café instantané et du sucre, le tout mélangé ou plutôt mixé avec un petit mixeur spécial qui se vend en Grèce, note que si on met le tout dans un récipient fermé et qu'on secoue bien, le résultat n'est pas mal non plus. Sans oublier les glaçons et du lait pour ceux qui veulent! Le résultat est délicieux, à condition de mettre les bonnes doses de sucre et de café! Autant je n'étais pas fan du café grec, autant les frappés sont extras... Vous pouvez essayer chez vous!

Après ça, Thanos et moi allons faire un tour du côté du château et du lac de Ioannina au milieu duquel se trouve une petite île. Thanos veut que je voie le lac de jour comme de nuit.

Le château.


Le lac de nuit avec la vue sur l'ile.


Retour à son studio ensuite, demain : jour de visite de Ioannina!


DAY 154 - Samedi 26 février 2011 - Ioannina!

Ioannina [GR] : 0km; Total : 7094,5km

Ce matin nous allons visiter les grottes de Pérama avec le couple que j'avais déjà rencontré hier soir. Voici quelques photos des grottes avec ses stalactites et stalagmites.


Une photo de nous quatre, Thanos à côte de moi.


La vue sur le lac de Ioannina.


La vue sur Ioannina.


Eglise orthodoxe non loin des grottes, bien différentes de nos églises à nous!


Direction ensuite l'île et le seul moyen de s'y rendre est d'emprunter un petit bateau.


L'île est toute petite, les rues sont piétonnes, aucune voiture! Plein de petits magasins et restaurants, l'endroit a son charme mais un peu trop touristique à mon goût.

Photo sympa prise depuis l'île sur les montagnes alentours, car oui, Ioannina est une ville encerclée de montagnes aux sommets enneigés, waw!


Et puisque c'est maintenant l'heure de manger, Thanos m'emmène dans un snack pour y goûter souvlaki et gyros.

Le soir, petite virée en ville, toujours avec Thanos, le couple d'amis et puis encore un autre ami de Thanos. Ce soir ce n'est pas frappé mais plutôt une bonne petite bière belge!


DAY 155 - Dimanche 27 février 2011 - Soirée de rêve

Ioannina [GR] - Mazia [GR] : 21,50km; Total : 7116,0km

Je quitte Thanos vers 13h seulement aujourd'hui, j'ai profité d'internet ce matin pour contacter d'autres couchsurfeurs pour les prochaines villes grecques sur ma route.

Direction Metsovo!


La route longe le lac mais monte et offre à chaque coup de pédale un paysage un peu plus beau.


Arrivé en haut, encore un autre décors, superbe lui aussi, sur les montagnes qui m'attendent pour les jours à venir.


Je sais que Fabriny et Valter ne sont pas bien loin de Ioannina. J'aimerais faire un peu de camping sauvage avec eux. Je me mets donc en tête de les attendre. Mon prochain contact qui se trouve à Trikala est d'accord de m'héberger mais pas avant le 6 mars... C'est l'occasion justement d'attendre Fabriny et Valter. J'établis donc le campement ici pour ce soir.

Ce sont ces deux gaillards eux-mêmes qui m'avaient dit qu'ils faisaient du feu pour se réchauffer le soir et pour cuire leur nourriture. Vu l'endroit c'est l'occasion rêvée pour moi de m'y mettre aussi. Je me prépare donc un petit feu, mon premier feu. Je dois bien avouer quec'estbien agréable de pouvoir se réchauffer autour du feu le soir, sans compter la sensation d'aventure que cela procure.


La vue sur les sommets enneigés éclairés par le coucher de soleil, ce qui veut dire que demain matin j'aurai le soleil qui se lèvera juste devant moi aussi, c'est parfait!


Le soleil se couche complètement et laisse maintenant apparaître les étoiles que j'admire de longues minutes tout en continuant d'alimenter le feu qui me permet de rester dehors malgré le froid...


DAY 156 - Lundi 28 février 2011 - Autonome

Mazia [GR] - Sioutsos [GR] : 17,04km; Total : 7133,0km

Je quitte ce beau site ce matin, malgré que j'ai décidé d'attendre F&V. Je me laisse aller dans la descente, grimpe une montée. J'ai déjà parcouru quelques 15km pour aujourd'hui sur cette route qui est bien peu fréquentée et d'ailleurs apparemment laissée à l'abandon vu les rochers à certains endroits en plein milieu et autre glissements de terrain qui apparemment datent de quelques mois...


Je décide de m'arrêter pour camper, le long de la rivière me paraît être un bon coin et puis d'après le GPS il y a une route qui permet de traverser la rivière et remonter de l'autre côté ce qui m'évitera de devoir remonter cette pente qui mène à la rivière demain :


Mauvaise surprise en arrivant en bas.


Le pont est bel et bien détruit. Je m'approche d'un peu plus près pour voir s'il n'existe aucun moyen de traverser la rivière demain mais non, trop de courant et impossible de passer sur le pont, le trou est trop important. J'essaie dans un premier temps de combler le trou avec pierre et troncs d'arbres. Il est maintenant possible d'y passer à pied mais à vélo ça reste trop risqué, la seule solution sera de remonter le chemin que je viens de prendre demain matin. J'installe mon campement ici pour cette nuit. Il y a du bois en quantité énorme, la rivière qui est parfois en crue laisse sur les abords de nombreuses branches et troncs morts et donc parfait pour faire un bon feu! Je repère aussi un ruisseau qui vient en droite ligne de la montagne, pas de raison que cette eau soit polluée. Je m'en sers pour laver mes vêtements, me laver moi, pour cuire mes pâtes et même pour boire après l'avoir fait bouillir dans le feu juste par précaution. Je mets mes vêtements à sécher non loin du feu pour les sécher plus vite. Un sentiment agréable d'être autonome, si ce n'est pour la nourriture, sinon j'ai tout ce qu'il faut ici et aucune habitation avant plusieurs kilomètres!


DAY 157 - Mardi 1 mars 2011 - Le nord de la Grèce, un rien trop sauvage

Sioutsos [GR] - Milia [GR] : 48,91km; Total : 7181,9km

Ce matin, même si j'aurais aimé attendre F&V ici vu que l'endroit est parfait, je suis obligé de replier mon campement car mon stock de nourriture est au plus bas. J'aurais dû prévoir ça et faire le plein à Ioannina. Me voilà donc en train de remonter ce chemin que j'avais pris hier pour arriver à la rivière.


Je me rends donc à un village qui me paraît plus gros que les autres sur la carte et qui n'est pas bien loin. Malheureusement aucun magasin de nourriture dans le village, seulement des pompes à essence ... Je dois donc continuer mon chemin, prochaine ville : Metsovo. Ce qui veut dire que pour camper avec F&V c'est foutu car la route que j'emprunte maintenant jusque Metsovo grimpe encore et encore et je ne la reprendrai pas en sens inverse.

La vue est magnifique, une fois de plus. J'assiste même à un phénomène naturellque je trouve époustouflant. Les nuages qui passent par dessus les sommets enneigés descendent doucement le long de la pente de la montagne avant de disparaitre. Mais de disparaitre où? La seule explication est que l'air de ce côté de la montagne est nettement plus chaud ce qui fait que la condensation qui formait le nuage s'évapore! C'est impressionnant de voir cette épaisse masse nuageuse se dissiper continuellement. Je m'arrête quelque temps pour admirer.


L'escalade continue, il fait de plus en plus nuageux mais aussi de plus en plus froid. Je ne suis pourtant pas monté tellement en altitude et je n'ai avancé que de 5km, et pourtant... La température est passée de 15 degrés à 3 degrés! Le ciel est gris, il fait humide et il commence à y avoir de la neige et à neiger! Sans compter le vent qui a fait son apparition. J'arrive à Metsovo, je fais quelques courses avant de reprendre la route qui continue de monter. D'après ma carte, je ne suis plus qu'à quelques kilomètres du sommet et la route descend ensuite jusque Kalambaka, là où il y a les Météora! Il est déjà 16h, le soleil se couche dans un peu plus de 2 heures mais peu importe, je continue car le sommet n'est pas loin!


Vue de Metsovo.


La route, qui monte encore, et les abords qui sont de plus en plus enneigés, moi qui voulait de la neige! M'y voilà!


Seulement voilà, la neige c'est bien beau, mais la route que je dois prendre pour aller vers Kalambaka est barrée... Il y a en effet quelques centimètres de neige sur la route. Barrée pour les voitures mais pas pour moi! Je passe tout de même et roule sur la neige ou plutôt sur la glace car c'est apparemment de la neige qui a fondu et regelé. J'ai à peine fait 200 mètres sur cette route que je me fais dépasser par une voiture qui tire une remorque avec une moto-neige. Trois jeunes à bord, ils s'arrêtent à ma hauteur et m'expliquent en anglais que je ne dois pas continuer, la route est barrée car plus loin il y a 1 mètre de neige sur la route... 1 mètre ça fait beaucoup, je fais demi-tour et prends la route qui part vers Grevena. Un détour énorme m'attend tout ça parce que moins de 10km de route sont barrés. La route vers Grevena continue de monter, le vent latéral commence à former des congères sur la route. Je continue de rouler sans même savoir où je vais, où m'arrêter, car oui, la fin de la journée approche et planter la tente dans 1 mètre de neige risque d'être difficile...


Je commence de plus à avoir froid, la neige fond au contact avec mes vêtements ce qui fait que je suis mouillé. La température est maintenant proche de 0 degrés et toujours aucune idée de quand j'atteindrai le sommet. Il est presque 17h.

1520 mètres, la route commence enfin à descendre! Je me laisse aller doucement car ça glisse. Quelques minutes après, je ne suis déjà plus qu'à 1300 mètres d'altitude.


J'arrive enfin dans un village! Milia. Un peu moins de neige sur le bord des routes, je pourrai peut être planter ma tente ici. Mais le problème n'est pas de planter ma tente et de passer la nuit. C'est bien de repartir demain matin avec des vêtements mouillés, peut être gelés. J'aperçois un hôtel, je ne prends pas de risque et m'y rends pour avoir plus d'infos, 25€ la nuit. Pour une fois je pense que ça s'avère vraiment nécessaire. Je reste donc ici pour cette nuit. Le problème est que je n'ai pas de cash sur moi et impossible de payer autrement! Pas de distributeur dans la ville, pas non plus internet pour un éventuel virement. Je me résigne à reprendre la route mais la dame de l'hôtel me propose de m'héberger à crédit pour cette nuit et je lui ferai un virement une fois arrivé à Kalambaka. Ouf!

Chauffage à fond dans la chambre, je fais tout sécher et espère que demain je sortirai de ce cauchemar blanc. Moi qui voulais de la neige ...


DAY 158 - Mercredi 2 mars 2011 - Il a neigé cette nuit

Milia [GR] - Anixi [GR] : 56,98km; Total : 7238,9km

Oui, il a neigé cette nuit, pas qu'un peu. Il est 7h et la route... quelle route? On ne la voit plus. Elle est recouverte sous plus de 10cm de neige.

8h, le chasse-neige passe et sale la route par la même occasion. Je suis sauvé! Enfin presque, car il continue de neiger, encore et encore. Le temps que je prenne le petit déjeuner et me mette en route, la route a à nouveau disparu. Mais je pars tout de même...


Pendant que je prends une photo de la route, le chasse-neige passe à nouveau! Vite, il faut que je le suive!


Il avance bien entendu trop vite, et malgré qu'il vienne de passer, la route n'en reste pas moins bien glissante.

Le paysage est beau, superbe même, une photo s'impose. Je freine, ma roue avant se bloque et sans avoir le temps de rien faire, je heurte le sol et glisse derrière mon vélo.


Je me relève, rien de cassé pour moi. Je relève mon vélo. Bilan : support de fixation du GPS est cassé, un petit trou de 1cm dans une sacoche et deux petits trous dans ma veste. Rien de bien méchant donc vu la chute. Les quelques centimètres de neige sur la route ont sans-doute éviter pire.

La photo qui m'a valu cette chute.


Je reprends ma route, interdit de freiner du frein avant dans les descentes, je retiens! En parlant de descente, en voilà une belle. Je freine du frein arrière mais ça ne suffit pas, les pneus glissent et je me jette sur le tas de neige sur le côté pour freiner. La journée s'annonce longue!

Changement de commune, ça veut aussi dire que le chasse-neige a fini son boulot et fait demi-tour... Rectification : la journée s'annonce très longue.


La route continue de descendre, nouvelle technique : freiner légèrement du frein avant, fortement du frein arrière et bien sûr freiner avec un pied. La technique s'avère fonctionnelle et je parcours les kilomètres suivants de cette façon. Jusqu'au moment de croiser les chasses-neiges à nouveau, enfin!

Je traverse un village et ce qui me paraît être un husky commence à me courir après et me suit sur des kilomètres. La neige ne le dérange pas de tout évidence, il a bien de la chance. Il m'attend dans les montées. Dans la première grosse descente, je pense le semer mais rien à faire, courir à 35km/h dans la neige n'est apparemment rien pour lui! Après quelques kilomètres c'est moi qui me met à l'attendre dans les descentes lorsque je vais trop vite pour lui. Je me vois mal le semer ici en plein milieu de nulle part. Ce chien doit bien appartenir à quelqu'un.

Je vois un panneau indiquant qu'il faut faire attention car il y a des ours dans la région. Je me dis maintenant que je suis bien content qu'il m'ait suivi, on ne sait jamais si je croise un ours! Je m'arrête pour prendre une photo, il m'attend.


Peu de temps après, je vois une voiture de police qui arrive face à moi, je m'arrête et leur fait signe de s'arrêter aussi. Ils s'arrêtent aussi et je leur explique en anglais que ce chien me suit depuis maintenant plus de 10km. L'un des deux policiers parle anglais. Ils sortent de la voiture pour s'occuper du chien lorsque le propriétaire arrive en voiture pour le récupérer. Ca lui aura fait une sacrée promenade! Quant à moi j'en profite pour demander aux policiers quelles routes prendre pour me rendre à Kalambaka. Car je roule déjà depuis un bout de temps et le paysage est toujours aussi blanc. Les policiers m'indiquent une route, un raccourci, mais me disent que c'est une route dangereuse car ours et chiens sauvages y rodent. Ils me proposent de m'y emmener en voiture, je refuse car je veux tout faire en vélo (le bus en Espagne était largement suffisant!) et compte continuer en direction de Grevena mais ils sont déjà occupés de détacher les sacoches du vélo. Bon, après tout, si ça peut me faire arriver à Kalambaka dans la journée, pourquoi pas. Mais ça me paraissait évident que le vélo ne pourrait pas rentrer dans leur voiture, car en effet il n'est pas rentré. Je les ai tout de même bien remerciés avant de reprendre ma route sous la neige, direction Grevena.

La route descend encore et la neige disparaît d'un coup ou presque. Je viens de franchir la limite entre neige et neige fondante. Quelques kilomètres plus loin je franchis la limite entre neige fondante et pluie. Croyez moi, je préférais la neige à la pluie ! Car la température est à peine plus chaude, 3 degrés au plus comparé à 0 ou 1° avant. Etre trempé avec 3 degrés c'est sans doute ce qu'il y a de pire. Il faut que j'improvise. J'enroule mes pieds dans des sacs plastiques, ca me fera des chaussettes étanches, et j'enroule mes mains dans des sacs plastiques également. De simples sacs plastiques et voilà que je sens déjà une très nette amélioration... avec la veste et le pantalon étanche, me voilà complètement waterproof! Je continue donc de rouler à mon aise, maintenant je n'ai plus froid. Je coupe par une petite route à travers champs avant Grevena. Je retombe sur la route qui mène à Kalambaka. La route monte a nouveau... monte, encore et encore, me revoilà sous la neige! Le paysage est à nouveau tout blanc, incroyable! A peine quelques kilomètres après, la route descend, la neige disparaît... Ca devient une habitude. Je suis maintenant à environ 500 mètres d'altitude, pas de neige. C'est la fin de journée et il est temps de monter le campement. Pas de neige à cette altitude, me voilà rassuré. A l'entrée d'un village j'aperçois une maison en construction mais qui est clairement abandonnée depuis des années. J'y installe ma tente car il pleut toujours et tant qu'à faire autant être au sec. J'installe un fil et y mets mes vêtements mouillés en espérant qu'ils sèchent, mais vu la température et l'humidité dans l'air c'est presque peine perdue.

La nuit commence et le froid se fait clairement ressentir, le thermomètre est passé sous les 0 degrés. Le fait d'avoir mis la tente sur du béton n'aide pas pour se réchauffer.

Alors que je commençais à m'endormir, j'entends des chiens qui aboient dans le village. Les aboiements se font de plus en plus forts, les chiens se déplacent, se rapprochent, des chiens sauvages. Jusqu'au moment où ils s'arrêtent à l'entrée de la maison où je campe et se mettent à aboyer et grogner sur la tente. Vu les différents aboiements ils sont 5 ou 6. Je garde mon sang froid, de toute façon je n'ai rien d'autre à faire qu'à attendre qu'ils s'en aillent, en espérant qu'ils n'essaient pas d'entrer. La scène dure une bonne demi-heure avant qu'ils finissent par se lasser. Ils continuent ensuite leur tour dans le village et aboient jusqu'à environ 4 heures du matin. Dure nuit...


DAY 159 - Jeudi 3 mars 2011 - Il a encore neigé cette nuit...

Anixi [GR] : 0km; Total : 7238,9km

Oui, la neige ne fait pas de bruit en tombant, malgré le fait que je n'aie pas dormi de la nuit, je ne m'étais pas aperçu qu'il neigeait, et pourtant... Tout est blanc.

La tente montée dans la maison abandonnée.


Le paysage enneigé au réveil.


Je ne me sens pas d'attaque aujourd'hui pour affronter la neige. Jour de repos! Je resterai ici la journée. Partir ce matin avec mes vêtements toujours mouillés... Non, je n'y arriverai pas, j'attendrai demain en espérant une météo plus clémente.

Je mets mes vêtements les plus chaud, m'emmitoufle dans mon sac de couchage. Il doit faire environ 3 à 4 degrés dans la tente, ce qui est tout à fait supportable avec de bons vêtements. Je passe la journée à étudier le reste de l'itinéraire, à prendre quelques notes, à boire quelques boissons chaudes, ca fait du bien! Je continue d'arranger les rendez-vous avec les futurs contacts. Le contact à Trikala qui est prêt à m'héberger mais seulement à partir du 6 mars, et moi qui m'était dit "qu'est ce que je vais faire entre Ioannina et Trikala pendant tout ce temps". Sans la neige, Ioannina-Kalambaka se fait sans doute en 3 jours maximum. J'en suis loin! Je profite de la journée pour également changer mes patins de freins arrières. J'avais déjà changé mes patins de freins avant il y a quelque temps et la neige les a d'ailleurs bien usés en à peine 2 jours. Quant aux freins arrières, il en reste plus rien! Je nettoie aussi les jantes pour retrouver un bon freinage et user moins vite les patins. Ensuite je barricade l'entrée, plus question que ces chiens viennent me déranger cette nuit. Je mets donc quelques branches d'arbres épineux devant l'entrée. Le soir je cuis mes pâtes avec de la neige que je fais fondre, réserve d'eau épuisée oblige.

Vers 22h, les aboiements reprennent, les chiens sauvages recommencent leur tour dans le village. Un chien, seul cette fois, s'approche de la maison et aboie, il n'entre pas et se lasse assez vite, continue son tour. Ma nuit peut enfin démarrer.


DAY 160 - Vendredi 4 mars 2011 - Dernier effort

Anixi [GR] - Diava [GR] : 43,29km; Total : 7282,2km

La neige est toujours là, la température n'est pas beaucoup plus chaude mais aujourd'hui je me sens d'attaque. J'enfile mes vêtements mouillés et range ma tente en vitesse avant d'attraper froid. Je me lance sur la route, le froid est piquant, Le vent froid dans les descentes est juste un enfer, je n'arrive pas à me réchauffer. Mes mains et pieds sont gelés et ca me fait horriblement mal! Le fait que mes gants et chaussures soient mouillés en plus du vent froid, c'est juste insupportable. Je m'arrête, j'ai mal! Même si le fait d'avoir mal est bon signe en fin de compte, c'est que j'ai encore des sensations aux mains et aux pieds. Il doit faire environ 0 degrés, ça paraît rien et pourtant avec l'humidité et le vent... Je mets mes sacs plastiques comme il y a deux jours. J'aurais dû les mettre directement en partant. Ca se réchauffe un peu. La route descend, cette fois la neige disparaît pour de bon, la température se réchauffe pour atteindre 8 degrés à Kalambaka! J'ai l'impression d'être en été, il fait si bon en une fois. Ma première vue sur les Météora n'est pas terrible, épais brouillard.


Je me trouve un endroit à l'écart de la ville pour planter ma tente. La météo annonce meilleur pour demain. L'ouverture de ma tente est juste face aux Meteora, j'espère donc avoir une vue magnifique et dégagée demain matin en ouvrant !


DAY 161 - Samedi 5 mars 2011 - Météora?

Diava [GR] - Megarchi [GR] : 30,00km; Total : 7312,0km

Je me réveille, je suis impatient d'ouvrir la tente, j'ouvre, et... horreur. C'est encore bien pire qu'hier, je ne vois plus rien! La météo avait tort. Je suis perdu au milieu d'un épais brouillard, épais de chez épais! Moi qui me faisais une joie de voir les Météora! Je me résigne à prendre la route direction Trikala, grosse décision à prendre qui est de ne pas voir ces somptueux monastères bâtis en haut des rochers. Mais c'est comme ça, je reviendrai une autre fois. Je range mon matériel, déçu, et avance vers Trikala, les jambes lourdes et me disant en moi-même que depuis cette soirée où j'ai campé en bord de rivière, je n'ai fait que subir, n'appréciant aucun moment de mon voyage. Seule l'idée de voir les Météora me faisait avancer, tel la carotte devant l'âne, et on vient de me supprimer ma carotte!

Avant d'arriver à Trikala, je plante ma tente dans un champ, il pleut, mais qu'importe, maintenant ça ne me fait ni chaud ni froid et je continue de monter la tente à mon aise. Demain Trikala.


DAY 162 - Dimanche 6 mars 2011 - Maudis!

Megarchi [GR] - Trikala [GR] : 10,00km; Total : 7322,0km

Ce matin le ciel est dégagé, il fait sec, mais il y a encore des nuages de basse altitude qui gâchent la vue. Il y a de fortes chances pour que la vue sur les Météora ne soit toujours pas dégagée. J'hésite néanmoins à y retourner, mais je n'ai pas le courage et je profite de la matinée pour faire sécher mon matériel et nettoyer mon vélo de fond en comble.


J'arrive à Trikala chez Gosia et Adisa en début d'après-midi. Deux couchsurfeuses, l'une polonaise et l'autre bosnienne, toutes les deux ici pour leurs études. Le courant a un peu de mal à passer. Elles hébergent apparemment souvent des gens, peut être trop souvent, et ne s'intéressent absolument pas à mon aventure et malgré que j'essaie de m'intéresser un peu à leurs études, non décidément ça ne passe pas. Ces derniers jours n'ont pas été la joie. Je me renseigne un peu sur les bus pour aller juste Kalambaka au cas ou il ferait beau demain, car ces Météora me trottent toujours en tête... Je regarde la météo et ça s'annonce mal pour demain, ils annoncent des températures bien en dessous de 0° pour les prochaines nuits même en plaine! Je previens donc Fabriny et Valter qui je sais sont actuellement du côté de Katara.


DAY 163 - Lundi 7 mars 2011 - Il faut partir

Trikala [GR] - Megalochori [GR] : 8,63km; Total : 7330,8km

Météo pluvieuse, froide et du vent en prime. Je n'irai certainement pas voir les Météora aujourd'hui. D'ailleurs si ça ne tenait qu'à moi je n'irais nulle part car mon prochain contact est à Larissa, c'est à dire pas bien loin mais il peut seulement m'héberger demain. Je n'ai pas l'impression d'être le bienvenu pour une nuit de plus ici, je quitte donc Gosia et Adisa en fin d'après-midi sous la neige fondante, parcours quelques kilomètres et cherche directement un abri. Je trouve un bel abri, bien fermé cette fois, avec une porte! Sol en terre. Parfait pour planter mes piquets et ça sera plus chaud que du béton. Je ferme la porte, au moins je serai tranquille s'il y a des chiens. Ils annoncent froid cette nuit et vu qu'il y avait déjà de la neige fondante en fin de journée, ça risque de se transformer en neige durant la nuit!


DAY 164 - Mardi 8 mars 2011 - Il a encore et encore neigé cette nuit.

Megalochori [GR] - Larissa [GR] : 51,25km; Total : 7382,0km

Encore de la neige, même en plaine, à même pas 100 mètres d'altitude, décidément cette neige me suit partout! Mais cette fois je m'y attendais et puis ce matin le soleil a fait son apparition, un vrai soleil, celui qui réchauffe et fait fondre la neige bien vite. Je suis bien content d'avoir dormi au chaud dans cette abri cette nuit. En avant Larissa!

A la sortie de l'abri.


Sur la route, quelques petites camionnettes par-ci par-la sont arrêtées sur le bord et vendent du café, des sandwichs, frites... A l'approche d'une d'entre elles, le propriétaire m'interpelle. Je m'arrête, comme à l'habitude. Il m'invite à prendre un café, un frappé bien entendu! Et me demande ensuite ce que je veux manger. Il ne parle pas anglais, ni français, mais me sort quelques mots d'allemand, de grec, d'italien et moi quelques mots de français et d'anglais. La discussion ne ressemble pas à grand chose mais on arrive néanmoins à se faire comprendre, et c'est le principal!

Je m'élance à nouveau sur cette longue route toute plate ou presque, toute droite, plutôt large et sans trop de circulation. De temps en temps une petite route suit la route principale, je l'emprunte donc pour pouvoir rouler plus tranquillement.


Les montagnes derrière moi, desquelles je m'écarte chaque minute un peu plus, cette fois la neige c'est bien fini!



J'arrive à Larissa. Je me rends au point de rendez-vous, c'est à dire là où Vaso travaille, un bar/restaurant. Vaso est la compagne de Yannis, le couchsurfeur à qui j'avais envoyé une demande d'hébergement. Yannis finit son job à 17h30 et passe ensuite au bar. Nous rentrons chez eux pendant que Vaso finit sa journée. Le courant, contrairement aux hébergeurs de Trikala, passe très bien avec Yannis et Vaso. Le soleil et des rencontres sympas, voilà qui remonte le moral. Ce soir nous restons à leur appartement. Demain je profiterai de la journée pour écrire mon blog.


DAY 165 - Mercredi 9 mars 2011 - Larissa !

Larissa [GR] : 0km; Total : 7382,0km

Pendant que Yannis et Vaso sont au boulot, moi je reste à leur appartement pour rédiger mon blog. C'est pas tous les jours que j'ai accès à un ordinateur, alors autant en profiter!

Le soir Yannis et moi allons en ville. Yannis m'aide à trouver ce que je cherchais déjà depuis quelque temps : un chargeur solaire. Oui car je n'ai pas tous les jours l'occasion de charger mon GPS et ça risque d'être encore plus le cas dans certaines régions, notamment dans les pays du nord. Nous ne trouvons pas le modèle qu'il faut, sauf sur commande. Nous commandons donc le chargeur pour qu'il arrive à Katerini dans un autre magasin de la chaîne, je passerai par là d'ici quelques jours. Nous trouvons également un nouveau support pour mon GPS.

Ensuite direction un chouette bar pour finir la soirée, j'y rencontre d'autres couchsurfeurs, amis de Yannis. Yannis m'explique également la signification du mot "Katara", en grec ça veut dire "malédiction", tout s'explique!


DAY 166 - Jeudi 10 mars 2011 - Mer Egée droit devant!

Larissa [GR] - Stomio [GR] : 75,75km; Total : 7457,7km

Vaso quitte l'appartement avant Yannis et moi ce matin, elle n'est donc pas sur la photo!


Je fonce vers la côte en passant par Aghia. Je me rends compte en lisant les panneaux que j'arrive maintenant à lire les inscriptions grecques. Ca paraissait tellement incompréhensible en arrivant et maintenant ça paraît si simple. Du moins simple à lire, après pour savoir ce que ça veut dire c'est autre chose! Le Grec est loin d'être une langue facile à apprendre.

Sur ma gauche, une vue sur les sommets enneigés, une fois de plus, mais pas n'importe quel sommet car il s'agit du Mont Olympe et ses 2917 mètres d'altitude qui font de lui la plus haute montagne de Grèce.


Je profite de mon passage à Aghia pour faire une pause sur la place et manger un bout. Comme souvent, je suis un peu l'attraction de la journée. Plusieurs groupes de personnes me regardent, sont intrigués par le vélo. Au début de mon aventure j'étais plutôt mal à l'aise quand les gens me fixaient comme ça. Mais cette sensation est passée depuis longtemps et je n'y prête plus attention, au contraire, ça me fait plaisir de susciter la curiosité des gens.

Je reprends la route et peu de temps après, j'aperçois la mer!


Une belle descente et m'y voilà, la mer Egée, première fois que je la vois.


La route suit le bord de mer, je ne croise presque aucune voiture. Je pense avoir bien fait d'avoir pris vers Aghia au lieu de prendre la route principale qui partait directement vers Katerini.


Fin de journée, je cherche un endroit où me poser pour la nuit. Les endroits ne manque pas et je m'installe face à la mer. Ouverture de la tente à l'Est pour avoir le soleil demain matin.


DAY 167 - Vendredi 11 mars 2011 - Mont Olympe

Stomio [GR] - Korinos [GR] : 85,70km; Total : 7543,4km

Le soleil fait son apparition ce matin, juste en face de la tente comme je le pensais! Je laisse la tente ouverte pour recevoir la chaleur des premiers rayons de soleil pendant que je prends le petit déjeuner.


Je continue de longer la côte jusqu'au moment où la route rejoint la route principale pour aller vers Katerini. Mais une autre route non fréquentée longe cette dernière, ce qui me permet de continuer à rouler tranquillement.


Je suis bientôt à Katerini, j'ai prévu de rentrer dans la ville pour aller acheter mon chargeur solaire. Seulement voilà, à quelques kilomètres à peine de Katerini, crevaison! La réparation dure un petit moment et me fait arriver à Katerini à 14h30. Le problème est qu'en Grèce les magasins ferment entre 14h et 17h30... Je me retrouve donc à devoir attendre jusque 17h30 dans la ville, sans la crevaison je serai arriver à temps. C'est pas bien grave mais le soleil se couche à 18h30, ce qui veut dire que je n'aurai pas beaucoup de temps pour sortir de la ville et trouver un endroit où camper.

Le magasin ouvre avec un peu de retard mais j'ai mon chargeur! Je me dépêche ensuite de quitter la ville mais il est déjà 18h. Je fonce vers la côte où je trouverai plus facilement un endroit pour camper.


En longeant la côte, les maisons se font de moins en moins nombreuses et vers 18h45, je trouve un endroit bien sympathique en bord de plage. Il fait déjà presque noir! Les beaux endroits naturels pour camper sont si nombreux en Grèce, c'est vraiment le pied.


DAY 168 - Samedi 12 mars 2011 - Autoroute, et pour les vélos?

Korinos [GR] - Platy [GR] : 67,66km; Total : 7611,1km

Réveil difficile, interdit de rigoler!


Quelques photos superbes du lever de soleil sur la mer Egée...


Sans doute une de mes plus belles photos jusque maintenant (Je la vendrai aux enchères en revenant).


La tente, avec le toit gelé.


Toujours le long de la côte.


Mais la route finit par partir vers l'intérieur des terres et je me rends compte que pour aller à Thessaloniki, sur ma carte il n'y a que l'autoroute, sur mon GPS pareil. Je suis obligé de passer par Alexandria qui est un sacré détour. Alors que je suis occupé de regarder la carte à l'entrée d'un village. Un vieille homme m'invite à boire un café. Il parle anglais et je lui explique donc que je veux aller à Thessaloniki mais que je n'ai pas envie de faire le détour par Alexandria! Il me dit de prendre l'autoroute, que je n'aurai aucun problème avec la police. Mais c'est pas seulement une question de problème avec la police, c'est aussi une question de sécurité. Il veut me montrer par où aller pour prendre l'autoroute. Il insiste pour me montrer le chemin et me voilà en train de le suivre lui en voiture. Il me montre l'entrée d'autoroute. Mais je m'aperçois qu'il y a une petite route qui longe l'autoroute, je lui demande si ce n'est pas mieux de prendre cette route là. Non non, il insiste, il veut que je prenne l'autoroute. Ok, je me lance sur l'autoroute, fais 100 mètres et puis fais demi-tour pour aller prendre cette petite route que j'avais vu. Il ne m'aurait jamais lâcher si je n'étais pas monter sur cette autoroute!

Mais voilà, quelques kilomètres plus loin, alors que je suivais cette petite route :


Je continue sans savoir si cette route ira jusque Thessaloniki. D'ailleurs voilà que la route s'arrête. L'autoroute, elle, devient un pont. Je me dis sans doute que la région est parfois inondée. Je continue d'avancer dans la boue sur une centaine de mètres avant de me retrouver face à une rivière... impossible de passer. J'aimerai monter sur l'autoroute juste histoire de passer cette rivière et ensuite reprendre la petite route, mais impossible aussi, l'autoroute est grillagée. Je prends donc le chemin qui remonte la rivière et après quelques kilomètres me revoilà sur la route qui mène à Alexandria... L'autoroute était donc la seule solution pour éviter le détour, le vieux monsieur avait raison. Mais je pense que faire le détour était de toute façon plus sage même si de ce fait, je n'arriverai pas à Thessaloniki aujourd'hui.

Je passe Alexandria un peu plus tard et installe ma tente dans un champs, Thessaloniki sera pour demain.


DAY 169 - Dimanche 13 mars 2011 - Thessaloniki !

Platy [GR] - Thessaloniki [GR] : 47,64km; Total : 7658,7km

Le chargeur solaire en pleine action pendant que je replie la tente dans ce champs.


A l'entrée de la ville.


J'arrive chez Dimos, un jeune étudiant en sciences politiques. Il aimerait plus tard aller habiter en France et veut donc améliorer son français, c'est donc en français que nous discutons. Le soir nous allons faire un tour dans la ville avant de rejoindre quelques uns de ses amis pour aller boire un verre en ville.


DAY 170 - Lundi 14 mars 2011 - A l'antenne

Thessaloniki [GR] : 0km; Total : 7658,7km

La journée passe assez vite, ce matin je fais un tour dans la ville pendant que Dimos est à l'université et je rédige mon blog cette après-midi. Le soir direction l'université où Dimos anime une petite radio étudiante de 23h à 1h du matin comme tous les lundis. Je l'accompagne au studio et chose à laquelle je m'attendais, Dimos veut que je parle une petite minute de mon aventure. Pas en Grec, bien sûr, mais en français, Dimos fait la traduction juste après. Une expérience de plus! Nous allons ensuite boire un verre en ville avec ses amis, rentré vers 4h du matin, dure la vie d'aventurier!


DAY 171 - Mardi 15 mars 2011 - La Bulgarie approche

Thessaloniki [GR] - Kallindria [GR] : 66,44km; Total : 7725,2km

Je quitte Thessaloniki vers midi, photo avec Dimos.


Je passe ensuite faire le plein de provisions car j'ai prévu de passer la frontière bulgare demain et je ne sais pas ce que me réservera la Bulgarie. Je n'ai pas vu de grosses villes sur la carte, autant donc avoir quelques jours d'autonomie.

Je prends la route vers Kilkis, elle est plus longue mais plate et moins fréquentée que celle qui coupe à travers la montagne.

Sur le bord de la route, entre Thessaloniki et Kilkis, une meute de chiens sauvages, une grosse dizaine, ils sont vraiment partout en Grèce. En une fois une bagarre éclate, les chiens commencent à se mordre les uns les autres. La scène est particulièrement violente et me refroidit! Tant que ça reste entre eux aucun problème, mais je me dis que si un jour ils venaient à s'en prendre à moi, je ne pourrais rien faire!

J'aperçois les premières montagnes qui séparent la Grèce de la Bulgarie. La Bulgarie n'est plus bien loin...


Après avoir installé le campement :


Coucher de soleil et le campement.


DAY 172 - Mercredi 16 mars 2011 - Bye bye la Grèce

Kallindria [GR] - Petrich [BG] : 81,36km; Total : 7806,5km

Brouillard ce matin, mais le soleil a envie de percer. Et en effet, quelques heures plus tard c'est un ciel bleu qui fait son apparition au dessus des montagnes.


Fin d'après-midi, j'arrive dans la vallée qui mène à la Bulgarie. La seule route possible d'emprunter ici est l'autoroute, pas d'autre alternative. Je me lance sur cette dernière mais la bande d'arrêt d'urgence étant bien large et le trafic presque nul, aucun réel danger.


Me voilà à la frontière, entre les voitures et les semi-remorques, je suis là avec mon vélo. Je présente ma carte d'identité et me voilà la frontière passée. La frontière grecque, je viens en fait de sortir de la Grèce mais je ne suis pas encore entré en Bulgarie.

Une photo de la douane grecque prise entre les deux frontières.


Bientôt la Bulgarie...

13 commentaires:

  1. Martine Guy Guillaume22 mars 2011 à 20:41

    Eh be Maxime, quelques galères durant la traversée de ces montagnes enneigées!!! La chair de poule à lire tes récits et l'impression d'avoir froid!! Toujours très jolies photos! Je connais le café grec pour avoir été en vacances deux fois en Crète! Nous avon s visiter du nord au sud et le côté est (en voiture!!) nous voudrions y retourner pour faire le côté ouest. Je fais le café chez moi et j'y rajoute une boule de glace café!!un délice! Ce parcours assez difficile continue à nous montrer ta force de caractère!Sacré tempérament tout de même!!!D'autant plus méritant car tu es seul!Bonne route Maxime, prends soin de toi!Bisous du sud

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  2. Ohlala c'est vraiment génial de te lire, j'ai l'impression de suivre une bonne série :D

    Par contre, le jour 159 m'a impressionné plus que les autres ! D'abord ce husky qui te suit (ça je dois avouer que j'ai ri en l'imaginant), tes chutes et surtout, SURTOUT, cette demi-heure où les chiens sauvages se sont acharnés sur ta tente... J'en avais froid dans le dos !

    Je suis bien contente que tes mésaventures dans la neige, le brouillard, le froid et autres choses pas très sympathiques n'aient pas duré plus longtemps.

    Au plaisir de te lire bientôt :-)

    (et tes vidéos c'est super aussi !!)

    Gros bisous (et n'oublie pas qu'en Pologne Florence peut t'accueillir)

    MAnon

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  3. Paul (papa de Maxime)22 mars 2011 à 21:47

    Une superbe aventure que tu vis là . Je dois quand même avouer que je n'aime pas trop tes histoires de chiens sauvages mais bon je le savais avant que tu ne partes. Dommage que tu n'aies rien pour te défendre... ou si peu ...si je pense à ton petit couteau vert...
    Je serai plus tranquille quand tu seras dans le bas de la Suède...

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  4. Je préfère te lire "après coup" mais je trouve que ça devient de plus en plus dur, de plus en plus dangereux, c'est bien ce que j'avais craint depuis ton départ.
    J'ai mal en te lisant par moments, je sais pourtant que ton bonheur n'est pas auprès de nous, que tu vis quelque chose de fantastique mais je ne serai tranquille que quand tu seras enfin de retour . ;-)
    Bonne route chéri, je pense fort à toi !
    Maman

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  5. alala! la grèce! tu n'en auras pas un si bon souvenir! mais c'est quand même beau n'est-ce pas? vivement tes aventures en Bulgarie!
    fais attention à toi
    à la prochaine dans ton blog.
    ;-)

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  6. Johan (la frite)23 mars 2011 à 19:45

    Hé bin dit donc, quand j'ai vu le panneau "danger ours", j'pensais qu'il en serait fini du ptit maxime !

    Ton blog est toujours aussi magnifique l'ami! C'est un réel plaisir de lire tes aventures. Un bouquin serait il envisageable à ton retour ? ^^

    Bonne route!

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  7. Bha moi z'aussi j'ai bien aimé le jour avec le chien des neige ! Terrible !

    Franchement j'adorerai faire ça parce que les paysages ne serais-ce qu'en photo sont deja sublimes mais alors en vrai :o

    Et comme dit Johan , un petit livre serais sympa je trouve :D


    Bisous et bonne route hein !

    Camille !

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  8. sacré gaillard !un vrai baroudeur,c'etait presque le grand nord !les chiens ne mordent que si tu as peur(feromones)méfie toi surtout des hommes car ce sont de vrais prédateurs eux !
    si tu roules en plaine,tu auras des temperatures positives mais peut-etre aussi de la pluie !
    pense à ceux qui t'aiment et qui t'attendent ça attenue la souffrance !
    avec mes encouragements
    guerino

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  9. Hi Maxim, how's your trip? After you leave my place I receve a french coupl for 3 days, there's a lot of travelers by bike :)) If you are interested of their bloc, here it is: http://www.lechemindedeuxreveurs.com/
    Bon route!

    Ivo

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  10. Salut Maxime, c'est Frédéric le français, on s'est parlé trop brièvement à un café à Timisoara en Roumanie le long de Béga, je suis en admiration quand je lis tes aventures, je ne trouve pas les mots tellement tu me fais réver, en tout cas je sais maintenant ce que je ferais quand je reviendrai en France. Tu me donne l'envie de faire un tour en vélo, peut être pas aussi grand que le tien, mais pourquoi pas un jour, qui sait ? En tout cas je te souhaite bonne route, et bon courage pour la suite, car il en faut, je te suis jusqu'au bout !

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  11. yo maxime!

    excellent ce récit de la grèce! j y ai retrouve toutes les galères rencontrées une année avant ton passage. ah et le coup de l'autoroute vers thessaloniki moi je l'ai pris c'etait à l'epoque des manifs et les paysans bloquaient les routes j'avais donc l'autoroute pour moi tout seul! Je te l'avais dit que la grece ca caillait! En bulgarie au mois d'avril ça c'est bon, j y était à cette période et après la grece c'est du gateau!

    Profite mec, profite!

    @ plus, Julien

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  12. Je regarde souvent les photos de ton blog !

    Bravo pour le chemin accomplis !

    Mélanie (et Romain) : tes hôtes de Saint-Raphael le jeudi 20 janvier 2011 ;-)

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  13. Bonjour Max !
    Me voilà de retour sur ton blog, après un temps d'absence. Je découvre tes aventures en Grèce, que d'émotions tu as dû ressentir ! Gardes à l'esprit qu'en cas de danger avec des animaux, ta seule "arme" est le FEU !
    Tes photos sont toujours extraordinaires, te lire est un vrai bonheur ... Nous ne t'abandonnerons pas, continues à nous faire vivre ton aventure - Vas toujours devant. A bientôt !
    Bises, Laurence (de Montpellier)

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